liban-onu - Le mandat de Beblaoui expire bientôt Makdessi candidat au poste de secrétaire exécutif de l’Escwa

Le Liban a officiellement désigné Samir Makdessi comme successeur de l’actuel secrétaire exécutif de l’Escwa (Commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest), Hazem el-Beblaoui, dont le mandat expire à la fin de l’année. Selon des informations diplomatiques parvenues à Beyrouth, la candidature de M. Makdessi, ancien ministre de l’Économie et ancien président de l’AUB, a été présentée au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan par le représentant permanent du Liban auprès des Nations unies, l’ambassadeur Sélim Tadmori Une source ministérielle a exprimé le souhait de voir Annan répondre favorablement à la demande formulée par le Liban afin de compenser l’injustice subie par le pays pour ce qui est de la répartition des postes au sein de l’Organisation des Nations unies, dont une des conséquences a été la perte par le Liban de la direction générale de la FAO à Rome. Par conséquent, le pays ne détient plus qu’un seul poste important, à savoir la direction de l’Organisation internationale de l’aviation civile, occupée par Assaad Koteit. Une source proche du ministère des Affaires étrangères s’attend à ce que le Liban se fixe comme priorité de récupérer un certain nombre de postes-clé au sein des Nations unies, ou du moins de désigner ses candidats à de nouveaux postes. Ainsi, estime cette source, les contacts diplomatiques avec Kofi Annan seront appelés à s’intensifier dans un prochain avenir, ce dernier étant le seul habilité à désigner le secrétaire exécutif de l’Escwa. Dans les milieux proches de Kofi Annan, et de l’avis de certains hauts fonctionnaires de l’Escwa à Beyrouth qui s’opposent à la désignation par le Liban d’un candidat à ce poste, les règles en vigueur ne permettent pas une telle candidature, le pays abritant le siège de l’Escwa ne peut pas désigner l’un de ses représentants au poste de secrétaire exécutif. Cette attitude vise en réalité à écarter le Liban d’un poste aussi important, poursuit la source ministérielle qui affirme par ailleurs que plus de trois candidats de nationalité arabe briguent ce poste. Quoi qu’il en soit, il est à relever que la quote-part du Liban en termes de postes de direction au sein de l’Onu, connu sous le sigle de D1, est inexistante. Sur les sept directions disponibles, le Liban n’en occupe aucune, ayant été délibérément écarté de ces postes de décision, conclut cette source. Khalil FLEIHAN