Vie politique Joumblatt, Moawad et Karamé pour la formation d’un front national

 Le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt a évoqué samedi à Moukhtara l’éventuelle formation d’un front national avec ses hôtes, l’ancien Premier ministre et député Omar Karamé et la députée Nayla Moawad, en présence également de MM. Samir Frangié et Khaldoun Chérif. M. Joumblatt avait proposé la formation d’un tel front durant sa campagne électorale, évoquant alors notamment les noms de Mme Nayla Moawad, M. Omar Karamé, le député Nassib Lahoud et le amid du Bloc national Carlos Eddé comme figures de proue de cette structure. À l’issue de sa visite, M. Karamé a affirmé aux journalistes qu’il avait discuté avec M. Joumblatt de la situation politique, économique et financière au plan local et régional. M. Karamé a confirmé que la formation du front national avait été débattue durant la rencontre. «Nous en avons discuté les principes généraux, sans évoquer de noms», a-t-il précisé. Prié de donner de plus amples informations sur les principes du front, l’ancien Premier ministre a indiqué «qu’il laissait à Walid Bey le soin de répondre à cette question, en sa qualité d’hôte». De son côté, le leader du PSP a affirmé que «les questions d’actualité et les problèmes socio-économiques» avaient été au cœur de la rencontre. «Nous espérons trouver une formule qui puisse satisfaire tout le monde afin de déterminer les fondements favorables au dialogue politique et de trouver des solutions aux problèmes principaux, notamment dans le domaine socio-économique», a-t-il poursuivi. M. Joumblatt a indiqué que les problèmes socio-économiques «avaient la priorité sur le reste, parce que le citoyen attend des solutions à ses problèmes». «Nous ne voulons pas brûler les étapes», a-t-il répondu à un journaliste qui lui demandait si la création du front se ferait «rapidement». Pour sa part, Mme Nayla Moawad a affirmé «qu’il avait été question d’établir un dialogue national lors des visites de M. Joumblatt au Nord durant la bataille électorale». «Nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de véritable dialogue national sur des principes communs capables d’aboutir à une réforme politique. Il n’y a aucune possibilité de réforme, qu’elle soit économique ou sociale, et nous ne pouvons relever les défis actuels et futurs, notamment économiques, qu’en établissant un dialogue véritable, capable de transcender les petites combines et de conserver le Liban de la démocratie, de l’union et de la coexistence», a-t-elle estimé. Interrogé sur la formation du prochain gouvernement, M. Karamé a estimé que les noms cités pour intégrer le nouveau Cabinet «étaient peu encourageants». «De toute façon, nous sommes en train de nous amuser», a-t-il conclu.