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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Sommet - Les présidents libanais et syrien se sont rencontrés quatre fois en moins de 72 heures Lahoud : Les peuples arabes attendaient des résolutions plus fermes

Le président Émile Lahoud a affirmé hier, à son retour du sommet arabe qui s’est tenu au Caire, que les résolutions sont en deçà des attentes des peuples arabes mais comportent une mise en garde contre Israël. C’est donc une position mitigée que le chef de l’État a adopté à l’égard du sommet : «Les peuples arabes attendaient des résolutions plus fermes, mais le sommet a réussi à adopter une position unifiée qui met en garde Israël contre la poursuite de ses agressions et qui laisse entrevoir une action concrète (future) contre l’agresseur», a dit M. Lahoud aux journalistes qui l’accompagnaient. Du reste, en réponse à une question, il a révélé que le Liban avait formulé «plusieurs remarques quant au projet du communiqué final». Selon lui, par exemple, la question concernant la normalisation des relations avec Israël «n’a pas répondu aux attentes et aux aspirations des peuples arabes. C’est ce qui nous a incités à ne pas approuver la formulation qui en a été faite. Mais étant donné le consensus arabe qu’elle a suscité, le Liban ne s’y est pas opposé», a ajouté le chef de l’État. Interrogé par ailleurs sur le sort des aides promises au pays lors de la réunion du Conseil de la Ligue à Beyrouth, en mars dernier, il a indiqué avoir soulevé la question avec les dirigeants arabes lors des réunions tenues en marge du sommet. «Ces dirigeants m’ont affirmé qu’il n’était pas nécessaire de prendre une nouvelle résolution à cet égard», a précisé le président de la République. De fait, les États arabes se considèrent toujours liés par leur engagement à contribuer au développement des régions libérées. Quatre réunions avec Assad D’un point de vue strictement libanais, les réunions bilatérales étaient bien plus importantes que le sommet consacré pour l’essentiel à la situation palestinienne. Il convient de souligner dans ce cadre les quatre entretiens que le président Lahoud a eus avec son homologue syrien Bachar el-Assad en moins de 72 heures. Le président de la République a indiqué à ce sujet que ces rencontres étaient d’autant plus «naturelles» que «le Liban et la Syrie ont beaucoup de préoccupations communes requérant une coordination et des consultations permanentes». Il a affirmé que «les développements régionaux, notamment en Palestine, ont prévalu lors de mes entretiens avec le président Assad». De sources informées proches de la délégation libanaise, on apprend toutefois que les deux dirigeants ont évoqué à plusieurs reprises la question de la formation du nouveau gouvernement au Liban. M. Lahoud a également rencontré les chefs des délégations séoudienne, jordanienne, tunisienne, qatariote et algérienne. Selon les sources susmentionnées, plusieurs de ces responsables ont loué la «franchise» dont a fait preuve le chef de l’État libanais dans son allocution prononcée samedi, à l’occasion de l’ouverture du sommet. La déclaration de Lahoud En réalité, il s’agissait plus d’une déclaration improvisée que d’un discours en bonne et due forme. C’est le président de la République qui l’a d’ailleurs précisé (en libanais) dès le début avant d’ajouter : «Je suis certain que dès l’instant où les États arabes adopteront une position unifiée en vue de libérer toutes les terres arabes occupées, et de garantir au peuple palestinien le retour chez lui, leur succès sera assuré. L’essentiel est que le discours soit un», a-t-il souligné. Selon lui, si l’expérience libanaise a réussi, il n’y a pas de raison qu’elle ne réussisse pas au niveau de l’ensemble des pays arabes. Et le président Lahoud de poursuivre : «Nous avons vécu au Liban, pendant vingt ans, la dure épreuve de l’occupation israélienne. Nous comprenons donc aujourd’hui les souffrances du peuple palestinien victime des agressions israéliennes. Mais nous savons aussi que si les dirigeants arabes ne se montrent pas à la hauteur des attentes de leurs peuples, la relation entre eux et ces peuples sera ébranlée», a précisé le chef de l’État. «De là, la nécessité de prendre une position unifiée et déterminée à l’égard des événements en Palestine, et de faire face à la crise (…)», a-t-il souligné. Selon le président Lahoud, cette situation exige des dirigeants réunis «des résolutions courageuses seules susceptibles de mettre fin au drame palestinien. Nous pourrons dire alors à nos peuples : nous vous accompagnons dans la lutte pour la libération et pour la paix juste, globale et permanente qui reste notre seul choix définitif», a-t-il ajouté. Et de conclure en affirmant qu’aucune paix ne peut être envisagée tant qu’il reste un territoire arabe occupé. «En nous hâtant de prendre des décisions courageuses, nous œuvrons en même temps pour la paix», a-t-il dit.
Le président Émile Lahoud a affirmé hier, à son retour du sommet arabe qui s’est tenu au Caire, que les résolutions sont en deçà des attentes des peuples arabes mais comportent une mise en garde contre Israël. C’est donc une position mitigée que le chef de l’État a adopté à l’égard du sommet : «Les peuples arabes attendaient des résolutions plus fermes, mais le...