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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Vie politique - Le Cabinet chargé d’expédier les affaires courantes Hoss se déchaîne une dernière fois contre « l’argent politique »

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a chargé le gouvernement Hoss d’expédier les affaires courantes à partir d’hier lundi, date d’entrée en fonctions de la nouvelle législature, a indiqué un communiqué de la présidence. Formé le 4 décembre 1998, le Cabinet Hoss est considéré, selon la Constitution, démissionnaire dès le début du mandat du nouveau Parlement qui court à partir de lundi, ajoute le communiqué. Après avoir remercié le Premier ministre Hoss pour la manière dont il avait assumé sa tâche, le chef de l’État lui a demandé d’expédier les affaires courantes. M. Hoss a tenu à cette occasion une conférence de presse-bilan au début de laquelle il a mis en cause une fois de plus «l’hégémonie de l’argent politique sur une grande partie des médias». «Dès son entrée en fonctions, notre gouvernement a été victime d’une campagne diffamatoire qui s’est acharnée à amplifier les aspects négatifs de notre gestion et à en occulter systématiquement les points positifs», a affirmé le chef du gouvernement tout en reconnaissant que cette campagne a fini par porter ses fruits du moment que «nombre de gens ont effectivement cru que notre gouvernement n’a rien fait et qu’il s’est contenté d’adopter une attitude passive à l’égard des problèmes et des crises qui se multipliaient». M. Hoss demeure toutefois persuadé que «tôt ou tard, la vérité finira par éclater, et nous sommes certains que l’histoire nous rendra justice», a-t-il dit. Le Premier ministre sortant a en outre imputé la responsabilité de l’échec de son Cabinet en matière de gestion économique «au lourd héritage du passé. Notre gouvernement n’a pas été en mesure de remédier en si peu de temps au problème de la dette publique dont les seuls intérêts grevaient lourdement le budget de l’État, (…) aggravant de ce fait la crise économique et sociale», a-t-il précisé. M. Hoss a rappelé dans ce cadre que cette crise est née depuis des années. «Il est vrai que la situation s’est détériorée sous notre gouvernement, mais les médias à l’origine de la campagne orchestrée contre nous ont réussi à faire croire que nous étions seuls responsables de l’aggravation de la crise», a-t-il ajouté. Et de justifier la persistance du marasme dans le pays en arguant des agressions israéliennes qui ont infligé des pertes et donc des dépenses supplémentaires au Liban. Dans une allusion à peine voilée à son prédécesseur Rafic Hariri, le Premier ministre a notamment reproché à celui-ci d’avoir été à l’origine d’une «vague de confessionnalisme qui a failli menacer l’unité nationale». Et de poursuivre : «L’argent politique conjugué à la suprématie médiatique et aux sensibilités confessionnelles a remis en question la démocratie des élections législatives, même si nous tirons fierté de la sécurité, de la liberté et de l’intégrité qui ont caractérisé ce scrutin. Mon échec et celui de certains de mes collègues ministres à ces élections sont la preuve de ce que j’avance», a précisé le chef du gouvernement avant de conclure : «Nous avons sans doute réussi dans certains domaines et échoué dans d’autres. Il reste que j’ai le droit de dire : Dieu seul sait combien j’ai essayé». Se prêtant ensuite aux questions des journalistes, M. Hoss a notamment reproché à certains ministres de son Cabinet d’avoir critiqué le gouvernement «pour des raisons électorales. Que Dieu leur pardonne», a-t-il déclaré. Enfin, à la question de savoir s’il estimait que le prochain gouvernement serait formé des détenteurs de l’argent politique, M. Hoss a répondu par un «sans commentaire» très significatif…
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a chargé le gouvernement Hoss d’expédier les affaires courantes à partir d’hier lundi, date d’entrée en fonctions de la nouvelle législature, a indiqué un communiqué de la présidence. Formé le 4 décembre 1998, le Cabinet Hoss est considéré, selon la Constitution, démissionnaire dès le début du mandat du...