Otages Israël désire négocier avec l’État libanais et non avec le Hezbollah

 Des sources généralement bien informées ont rapporté hier certaines indications concernant la visite-éclair que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a effectuée jeudi dernier à Beyrouth où il a conféré avec le président Émile Lahoud, en présence du Premier ministre Sélim Hoss. M. Annan aurait transmis au chef de l’État un message des dirigeants israéliens dont il ressort que le gouvernement de M. Ehud Barak désire négocier avec l’État libanais, et non pas avec le Hezbollah, un règlement de l’affaire des trois soldats israéliens enlevés par le parti intégriste, samedi dernier à la frontière. Un message dans le même sens aurait été transmis par M. Annan au Hezbollah par l’intermédiaire du chef de la diplomatie iranienne, Kamal Kharazi. M. Barak aurait réclamé, en outre, qu’un émissaire international puisse rencontrer les trois militaires israéliens afin de s’assurer qu’ils sont en bonne santé et qu’ils sont bien traités. Le Premier ministre israélien aurait, d’autre part, insisté pour un déploiement en force de l’armée libanaise dans l’ancienne bande frontalière afin de contrôler la situation et éviter tout dérapage le long de la frontière entre le Liban et Israël. Un tel déploiement de la troupe est rejeté par le pouvoir libanais qui continue d’affirmer qu’une telle initiative est inopportune dans les circonstances présentes. Il reste que les sources susmentionnées indiquent qu’un accord tacite aurait été convenu entre l’armée libanaise et le Hezbollah afin d’empêcher toute manifestation et tout comportement provocateur le long de la frontière avec Israël dans le but d’éviter les débordements susceptibles de provoquer un dérapage aux conséquences incalculables.