Éducation - Amélioration à travers la gestion des dépenses et du système scolaire Document sur les « orientations stratégiques »

Le ministre de l’Éducation, Mohammed Youssef Beydoun, a annoncé hier, au cours d’une conférence de presse au palais de l’Unesco, la parution d’un document sur «les orientations stratégiques pour l’enseignement et l’éducation jusqu’en 2015». En présence de la commission chargée de ce dossier, M. Beydoun a affirmé que le document sur «les orientations stratégiques» soulève six questions essentielles : les opportunités et les difficultés que trouvent certains élèves à poursuivre des études, le perfectionnement de l’enseignement, son rôle dans l’intégration à la société et au marché du travail, et l’amélioration du secteur éducatif à travers l’administration des dépenses et du système scolaire. Il a précisé que le document constituait un «programme complet et par conséquent adaptable» et que chaque question du dossier avait été séparément approfondie et dotée d’une stratégie de travail à mettre en application sur le terrain. «On ne peut envisager un Liban moderne et prêt à faire face aux défis régionaux et internationaux sans un système scolaire capable et porteur de développement», a poursuivi le ministre de l’Éducation. Il a par ailleurs estimé que «les normes de l’appartenance nationale et de l’efficacité devaient être à la base de ce système scolaire». «Il est illusoire de parler de reconstruction de l’État libanais sans un enseignement scolaire et une Université libanaise puissants», a-t-il souligné. M. Beydoun a en outre insisté sur le fait que ces orientations «ne visaient pas à remplacer un éventuel programme concernant l’enseignement général, technique ou supérieur, mais à dresser un constat de la situation actuelle pour engendrer de nouveaux programmes à l’avenir». «Ces orientations ont besoin de décrets et décisions pour se concrétiser, et je laisse au nouveau ministre de l’Éducation et à ses successeurs le soin de le faire», a-t-il indiqué, en remarquant qu’un document similaire avait été adopté en Jordanie et appliqué sur onze ans. Le ministre de l’Éducation a ensuite donné des informations sur l’équipe de dix-huit spécialistes dans ce domaine, formée en octobre 1999, et qui a élaboré le document en collaboration avec l’Unesco. Une commission spéciale de sept personnes a ensuite été créée pour un approfondissement du travail. L’équipe a entamé ses travaux en décembre 1999 et les a achevés en octobre 2000. Prenant la parole, le directeur du bureau régional de l’Unesco, Victor Balah, également membre de la commission, a affirmé que le document avait également abordé l’inégalité des chances entre les différentes régions et la modernisation des programmes scolaires. Il a enfin appelé les députés a établir un plan visant à mettre en application les stratégies mentionnées par le document.