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Actualités - REPORTAGES

Une autoroute de 62,5 kilomètres qui relie Hadeth à la frontière syrienne

L’étude préliminaire de l’autoroute arabe a été confiée en 1971-1973 au groupe allemand Dorsh et au bureau de consultation libanais GICOME (l’ingénieur Antoine Salamé). En 1974, le plan directeur a été promulgué par un décret portant le numéro 9172 . Ce plan prévoyait de réserver une place pour le tracé de l’autoroute dont l’emplacement définitif devait être défini par l’étude finale. Entre 1985 et 1986, le plan directeur final a été achevé et promulgué par décret. L’autoroute de 62,5 kilomètres relie Hadeth à la frontière syrienne. De Hadeth à Masnaa, elle est de 57 kilomètres de longueur et 5,5 kilomètres de Masnaa à la frontière syrienne. L’étude divise le projet en six parties : La partie 1A s’étend entre Hadeth et Jamhour ; la partie 1B de Jamhour à Aïn el-Jédidé ; la partie 1C de Aïn el-Jédidé à Sofar ; la partie 2A entre Sofar et le col du Baïdar ; la partie 2B entre le col du Baïdar et Chtaura et la partie A entre Chtaura et la frontière syrienne. En 1974, le coût du projet (qui comprend les travaux d’ingénierie et d’entreprise générale ainsi que les opérations d’expropriation) était évalué à 800 millions de LL. Mais, l’État n‘a pas pu démarrer le projet en raison du déclenchement des hostilités dans le pays. En 1994, l’État a chargé une société de consultation française Transroute d’entreprendre une étude de faisabilité du projet au moyen du BOT ( Built, Operate and Transfer). Au terme de deux années de réunions de travail, d’appels d’offres internationaux et d’études, l’État s’est retrouvé dans l’impossibilité de conclure un accord avec les diverses compagnies pour l’exécution du projet en raison des conditions difficiles posées par celles-ci. Comme il était devenu impératif d’exécuter cette autoroute pour faciliter notamment la circulation, surtout en hiver, le Conseil exécutif des grands projets a adopté une échelle de priorités. Il a ainsi adjugé en premier l’exécution du tronçon de Sofar-Mdeïrej, considéré comme prioritaire compte tenu de l’étroitesse de l’ancienne route internationale qui traverse le village de Sofar et qui est fréquemment impraticable en hiver. Par ailleurs, une adaptation de l’ancienne étude de faisabilité est en cours pour la partie qui s’étend de Mdeïrej à Chtaura et de Chtaura à Masnaa , l’exécution de ces tronçons venant en seconde position sur l’échelle des priorités. La route reliant Masnaa à la frontière syrienne est en voie de réhabilitation conformément aux normes suivies pour l’édification de l’autoroute arabe. Le tronçon Sofar-Mdeïrej Le tronçon est de 5,5 kilomètres de longueur. Il comprend trois voies pour l’aller et trois autres pour le retour ainsi que deux autres voies pour les arrêts impératifs. Il est doté de deux échangeurs, l’un situé à Sofar, l’autre à Mdeïrej. Sur ce tronçon, deux grands viaducs seront édifiés, l’un de 430 mètres de longueur et de 72 mètres de hauteur et l’autre de 320 m de longueur, 30 mètres de hauteur et de 40 mètres de largeur. La construction de cette partie est considérée comme la plus difficile en raison de la nature du sol et du relief accidenté. Ce qui a nécessité l’utilisation de techniques de pointe introduites au Liban pour la première fois. Il s’agit entre autres de la mise en place des poutres du viaduc par la méthode de lancement (launching girders), chacune d’elle pesant plus de 160 tonnes perchées dans le vide à plus de 70 mètres de hauteur. L’entreprise générale a été confiée à la société italienne TOTO SPA et l’assistance technique et la supervision à la joint-venture libanaise Jean Hadathi et Khatib et Alami. Le coût global d’exécution de ce tronçon est de 40 millions de dollars. La fin des travaux est prévue pour l’été 2001 (durée globales des travaux 26 mois). Les entrées de Aley Le projet consiste en l’édification d’un pont dans la région de Aïn el-Jédidé qui va assurer une entrée à la localité de Aley. Il comprend également la construction d’un autre pont au-dessus de la route internationale de Damas pour relier le rond-point de Aley à la région dite de la Piscine de Aley. Ce pont va assurer la circulation vers et au départ de Aley. Le projet est en cours d’exécution. L’assistance technique et la supervision ont été confiées au bureau de Élie Selwan ; l’entreprise générale à Dar el-Handassah. Le coût global du projet est de 616 millions de LL. La durée d’exécution est de six mois. Les travaux ont commencé le 17/8/2000. Mdeïrej-Chtaura/Masnaa L’étude de faisabilité de l’autoroute arabe ayant été achevée en 1974, il était devenu nécessaire de la réviser pour l’adapter aux nouvelles données démographiques et introduire dans son exécution les nouvelles technologies de pointe apparues depuis cette date et mieux appropriées à la nature du sol. Le Conseil exécutif des grands projet a chargé une multinationale, SETEC International, en collaboration avec le bureau libanais GICOME de réviser l’étude préliminaire de faisabilité de façon à pouvoir éviter tous les problèmes techniques à venir. L’accord entre les deux parties a été conclu le 4 spetembre dernier. La durée de l’étude ne devrait pas excéder la fin du premier trimestre de l’année prochaine. L’appel d’offres serait lancé dans le deuxième trimestre de 2001 et les travaux seraient entamés l’été prochain. La partie Mdeïrej/Chtaura/Masnaa est de 32 km (Mdeïrej/ Chtaura 16 Km et Chtaura/Masnaa 16 km). Le tracé de ces tronçons suit celui de la voie ferrée qui traverse la région. Le coût global de l’exécution de ces tronçons sera de 70 millions de dollars. Des négociations sont en cours pour assurer un financement à partir de fonds arabes, notamment du Fonds séoudien pour le développement. Le tronçon Mdeïrej-Chtaura Ce tronçon comprend un pont exceptionnel de 180 m de long ; deux échangeurs, l’un au niveau du col du Beïdar et l’autre à Chtaura ainsi que 16 bretelles et 47 canalisations d’eau. Le tronçon Chtaura-Masnaa Ce tronçon de 15,5 km de longueur traverse la plaine de la Békaa. Le coût global d’exécution est de 24 millions de dollars sans compter le coût des routes de services. Son importance réside dans le fait qu’une fois exécutée, une partie de l’autoroute Beyrouth-Damas sera considérée comme achevée. L’étude finale de faisabilité a été entreprise par le bureau d’ingénierie et de consultation ACE. Ce tronçon comprend deux échangeurs, l’un à Bar Élias et l’autre à Anjar; deux ponts exceptionnels de 200m chacun, 15 bretelles et 20 canalisations d’eau. Le tronçon de Hadeth-Sofar L’exécution de ce tronçon s’avère pour le moment impossible en raison notamment de son coût élevé et de l’existence d’entraves d’ordres matériel et social. L’autoroute reliant Hadeth à Sofar devrait traverser et couper en deux de nombreuses localités à densité démographique importante. Ce tronçon a une longueur de 22 kilomètres.
L’étude préliminaire de l’autoroute arabe a été confiée en 1971-1973 au groupe allemand Dorsh et au bureau de consultation libanais GICOME (l’ingénieur Antoine Salamé). En 1974, le plan directeur a été promulgué par un décret portant le numéro 9172 . Ce plan prévoyait de réserver une place pour le tracé de l’autoroute dont l’emplacement définitif devait être...