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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Coopération - Une nouvelle association est née Une organisation non gouvernementale pour développer les relations libano-italiennes

C’est en présence de nombreuses personnalités politiques libanaises et italiennes, dont notamment l’ambassadeur italien au Liban M.Giuseppe Cassini, les députés Misbah el-Ahdab, Nassib Lahoud, Nayla Mouawad, Yassine Jaber et Hagop Kassarjian, qu’a été inaugurée hier soir l’Association italo-libanaise, au cours d’un débat-causerie au théâtre Monnot. Cette organisation non gouvernementale a pour but de promouvoir la collaboration entre les deux pays dans les domaines politique, économique, scientifique et culturel. Pour reprendre l’expression employée par M. Diego Brazziolo, membre de l’association et coordinateur du débat, c’est un «lobby» ou groupe de pression qui vient d’être créé, encourageant tout projet ou action servant les intérêts du Liban et de l’Italie. L’ambassadeur Cassini a pris le premier la parole pour rappeler les propos du président du Parlement libanais M. Nabih Berry, rapportés au cours de la visite d’une délégation de parlementaires italiens, lequel a considéré qu’il faudrait encourager ce type d’association car cela permettrait de mieux comprendre les problèmes régionaux. M. Misbah el-Ahdab, coprésident de l’association et, d’après M. Cassini, «le plus italophone des parlementaires libanais», a affirmé que les relations libano-italiennes remontent à plusieurs siècles et que par conséquent, Libanais et Italiens ont beaucoup de dénominateurs communs. Il a donc déclaré l’ouverture de l’adhésion à l’association à toute personne qui aurait un amour profond pour ces deux pays. De son coté, M. Rivola, coprésident de l’association, a souligné le fait qu’il s’agit dans chacun des deux pays d’améliorer l’image déjà positive de l’autre et qu’en définitive, cette association pourrait permettre au Liban de reprendre le rôle qui était le sien avant l’éclatement de la guerre libanaise, sachant que ce rôle était connu et apprécié en Italie. Ce fut ensuite au tour de M. Alonzo, vice-président de l’association, de dresser le bilan des relations libano-italiennes au fil des siècles. Si elles ont été parfois caractérisées par la confrontation, comme ce fut le cas à l’époque des guerres puniques entre Carthage et Rome, c’est en revanche par la collaboration qu’elles se sont illustrées dans la plupart des cas, en particulier au temps de l’émir Fakhreddine – «Ficardino» pour les Italiens – ou lors de l’envoi de forces armées d’interposition durant la guerre du Liban et plus récemment lors de la signature d’accords de coopération et de soutien économique entre les deux pays. La dernière intervention était celle de M. Samir Frangié qui a proposé un point de vue pour le moins intéressant des relations entre le Liban et l’Italie. Il a en effet reconnu l’existence d’un patrimoine culturel commun à tous les pays riverains de la Méditerranée qui se démarque des valeurs véhiculées par la mondialisation. Il s’est cependant inquiété de la transformation de cet espace de convivialité en espace de barbarie comme l’affirme de manière continue le conflit israélo-arabe, la crise des Balkans et le drame de l’Algérie. Le Liban n’a pas échappé à cette folie meurtrière et en est sorti avec la conviction qu’un destin commun lie les Libanais entre eux. C’est là que réside essentiellement l’apport du Liban qui est l’un des rares pays à pouvoir proposer une voie arabe de la modernité. Le Liban, de par son expérience, serait apte à relancer le dialogue entre les cultures et les religions, à l’heure où la fracture Nord-Sud coïncide de plus en plus avec le clivage islamo-chrétien. D’après M. Frangié, «le Liban avec l’aide de l’Italie pourrait jouer un rôle crucial en permettant à la Méditerranée d’être plus un espace de convivialité qu’un espace de barbarie». Joyce Liyan
C’est en présence de nombreuses personnalités politiques libanaises et italiennes, dont notamment l’ambassadeur italien au Liban M.Giuseppe Cassini, les députés Misbah el-Ahdab, Nassib Lahoud, Nayla Mouawad, Yassine Jaber et Hagop Kassarjian, qu’a été inaugurée hier soir l’Association italo-libanaise, au cours d’un débat-causerie au théâtre Monnot. Cette...