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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

VIE POLITIQUE - Nouvel appel au dialogue national Gemayel, N. Lahoud et le PNL critiquent la prise de position du chef de l’État

Dans les milieux politiques, on insiste de plus en plus sur la nécessité d’un dialogue national susceptible de rapprocher les points de vue et de mettre fin au débat stérile sur des sujets litigieux. Un appel en ce sens a été de nouveau lancé hier par l’ancien président Amine Gemayel, le député Nassib Lahoud et le PNL. Ils ont aussi exprimé, plus ou moins sévèrement, des réserves au sujet du message adressé à la nation par le chef de l’État à la veille de la fête nationale, mardi. Ils ont notamment reproché au président d’avoir accusé ceux qui plaident en faveur d’un redéploiement ou d’un retrait syrien de servir les intérêts d’Israël et d’avoir opposé une fin de non-recevoir aux appels concernant le dialogue autour de cette question. «Je lance un appel à toutes les parties libanaises, dont le Hezbollah, pour engager un dialogue sérieux afin qu’on s’entende sur de nombreuses questions, surtout qu’à chaque fois que quelqu’un soulève un problème, on l’accuse de servir les intérêts d’Israël», a déclaré M. Gemayel. Dans son message à la nation, le général Lahoud avait déclaré que «le moment choisi pour évoquer la question de la présence syrienne au Liban aboutit à rendre gratuitement service à Israël». «J’estime pour ma part que c’est le maintien du statu quo actuel qui sert les intérêts d’Israël et non le contraire. Un dialogue sérieux avec le Hezbollah ou tout parti et avec l’État est seul susceptible de barrer la route devant des percées israéliennes au Liban et représentera un énorme défi pour l’État hébreu. Nous savons tous qu’Israël cherche à fragmenter la société libanaise. Plus le Liban s’effrite, plus ce pays y trouvera son compte parce qu’il est constitué sur une base raciste juive, alors que le Liban se caractérise par l’intégration entre toutes les composantes communautaires de sa société», a déclaré M. Gemayel qui a tenu ces propos au terme d’une visite au vice-président du Conseil, M. Issam Farès. À l’instar de l’ancien chef d’État, le conseil supérieur du PNL s’est contenté de faire allusion au message du président Lahoud en affirmant dans son communiqué : «Celui qu’on attendait le moins a dérogé aux coutumes et a risqué sa crédibilité en brandissant l’épée de la légalité face à de larges franges de la population dont le seul crime est qu’elles restent attachées à l’indépendance, la souveraineté, la liberté, la spécificité du Liban et en reprenant à son compte les thèses avancées» pour combattre les appels au retrait syrien. Plus direct, M. Nassib Lahoud a d’emblée annoncé dans une conférence de presse qu’il n’est pas d’accord avec le discours du chef de l’État. Il a formulé une série de critiques au sujet des propos du président «selon lesquels ceux qui ne sont pas de son avis rendent un service gratuit à Israël et ne doivent pas accepter d’être des relais intérieurs des pressions» exercées sur le Liban. «Ces accusations constituent une atteinte à la liberté d’opinion et au droit à la différence et à l’opposition, qui sont fondamentaux et que le pouvoir ne cesse de vanter, bien qu’il n’hésite pas à les attaquer dès que l’occasion se présente», a déclaré M. Lahoud. Elles constituent aussi «une déviation du rôle fondamental que la présidence doit assumer, à savoir concilier les diverses opinions et orientations, faciliter le dialogue et rapprocher les points de vue afin de parvenir à une position nationale qui rassemble». Le député a constaté que le discours du chef de l’État est intervenu «au moment où les Libanais, toutes tendances confondues, s’attendaient à l’occasion de l’Indépendance à un discours qui unifie et aspiraient à une prise de position qui encourage le dialogue et l’entente». Et d’ajouter : «Les autorités doivent réaliser que les Libanais en ont assez d’entendre le refrain de la traîtrise et les accusations selon lesquelles on sert les intérêts d’Israël chaque fois que quelqu’un exprime un point de vue à l’antipode des leurs. Cette rengaine ne convainc plus personne». M. Lahoud a estimé que «les tentatives de barrer la voie devant le débat et les efforts d’engager un dialogue n’ont jamais aidé à résoudre un problème», avant d’appeler à un dialogue autour des rapports libano-syriens et du déploiement de l’armée au Liban-Sud.
Dans les milieux politiques, on insiste de plus en plus sur la nécessité d’un dialogue national susceptible de rapprocher les points de vue et de mettre fin au débat stérile sur des sujets litigieux. Un appel en ce sens a été de nouveau lancé hier par l’ancien président Amine Gemayel, le député Nassib Lahoud et le PNL. Ils ont aussi exprimé, plus ou moins sévèrement,...