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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

« Le début est bon, mais c’est la conclusion qui compte »

«Le début est bon, mais c’est la conclusion qui compte». C’est en ces termes que l’entretien du patriarche Sfeir et de M. Nabih Berry a été commenté de sources proches de Bkerké. Les échanges étaient «excellents» selon ces mêmes sources. Presque tous les sujets d’actualité ont été passés au crible, mais l’accent a été mis principalement sur deux thèmes : la présence syrienne au Liban et les libertés publiques, avec une insistance particulière sur l’application de l’accord de Taëf qu’on a cessé d’évoquer au niveau officiel depuis que des voix hostiles à la présence syrienne au Liban se sont fait entendre. Devant son hôte, le patriarche a soulevé le problème des arrestations arbitraires, soulignant que des Libanais viennent «tous les jours» le voir pour se plaindre du harcèlement ou de l’arrestation de leurs enfants «dont le seul crime a été de crier haut leur opinion» politique. Ce à quoi M. Berry a répondu en s’engageant à promulguer les lois de nature à préserver les libertés publiques. Mgr Sfeir s’est aussi arrêté sur la détention du chef des Forces libanais ses dissoutes, M. Samir Geagea, et de l’exil du général Michel Aoun, déplorant le caractère sélectif des poursuites engagées contre des hommes politiques. Il a insisté sur la nécessité d’appliquer l’accord de Taëf et de réaliser l’entente nationale «qui exige qu’on tourne la page du passé, qu’on absolve les actes de guerre et qu’on traite tout le monde sur un pied d’égalité». Selon lui, c’est ce volet de l’accord de Taëf qu’il faut commencer par appliquer en même temps que le chapitre relatif au redéploiement syrien. Mgr Sfeir a expliqué que l’appel au retrait syrien n’a rien à voir avec le dossier israélien. «Le fait est que nous n’avions pas voulu soulever la question de la présence syrienne tant que les Israéliens occupaient une partie du Liban afin de ne pas confondre l’ennemi et le frère. Maintenant que les Israéliens se sont retirés et que l’armée est devenue capable d’étendre l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, nous réclamons l’application de l’accord de Taëf qui n’a que trop tardé. Nous ne voulons que les meilleures relations avec Damas sur base d’un respect mutuel libano-syrien», a-t-il dit selon les mêmes sources. Le patriarche et son hôte ont également discuté du problème de l’émigration, de l’action du gouvernement et de la situation au Liban-Sud. M. Berry devait insister pour que le prélat visite cette partie du pays et le patriarche a répondu en indiquant qu’il compte effectivement s’y rendre. Entre Aïn el-Tiné et Bkerké, c’est une nouvelle phase de coopération qui commence, estime-t-on dans les milieux proches des deux autorités. Des contacts avaient déjà été engagés loin des feux de la rampe entre eux bien avant le départ des Israéliens mais sans aboutir au sujet du dossier syrien. Ils avaient été interrompus à un moment donné et avaient repris après les élections législatives. Mais si aujourd’hui le dialogue entre Aïn el-Tiné et Bkerké se fait au grand jour, c’est principalement pour dépassionner le débat autour de la présence syrienne au Liban et le limiter au niveau des autorités du pays, dans une tentative de désamorcer la tension qu’il a entr aînée. Ce que le chef du Parlement veut surtout éviter, c’est que ce débat ait lieu au niveau de la rue, en raison des risques de dérapage qu’il comporte, selon lui.
«Le début est bon, mais c’est la conclusion qui compte». C’est en ces termes que l’entretien du patriarche Sfeir et de M. Nabih Berry a été commenté de sources proches de Bkerké. Les échanges étaient «excellents» selon ces mêmes sources. Presque tous les sujets d’actualité ont été passés au crible, mais l’accent a été mis principalement sur deux thèmes : la...