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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - Toujours « non » au déploiement de l’armée à la frontière Hariri : Israël doit d’abord restituer les hameaux de Chebaa

Le Premier ministre Rafic Hariri a repoussé tous les appels, tant locaux qu’internationaux, au déploiement de l’armée le long de la frontière avec Israël, réclamant que l’Onu fasse d’abord pression sur Israël pour l’amener à restituer jusqu’au dernier pouce de territoire libanais se trouvant encore sous occupation et à libérer les détenus libanais. «L’armée ne résoudra aucun problème. Si nous envoyons l’armée (au Liban-Sud), Israël renoncera-t-il aux hameaux de Chebaa? Si nous déployons l’armée, Israël libérera-t-il les Libanais détenus dans ses prisons? Cetainement pas. Israël veut nous faire accomplir ce qui lui convient. Quant à nous, nous sommes déterminés à n’accomplir que ce qui nous convient», a déclaré hier le chef du gouvernement, dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters. M. Hariri a insisté sur la nécessité du maintien des 35 000 soldats syriens au Liban et considéré que les voix réclamant leur départ ne proviennent que d’une «minorité». Il a ajouté que l’armée syrienne avait allégé son dispositif à Beyrouth, au Liban-Sud et au Liban-Nord et s’occupe actuellement à confier les missions sécuritaires à l’armée libanaise. Sur un autre plan, M. Hariri a manifesté sa détermination à relancer l’économie libanaise non sans toutefois admettre qu’«il est impossible de restituer à Beyrouth son ancien rôle de capitale financière du Moyen-Orient. Le marché, la situation et les besoins ont changé. Nous n’en posséderons pas moins notre part du marché qui est devenu substantiel et je suis convaincu que cette part sera importante». Par ailleurs, il a estimé que la violence exercée par Israël à l’encontre des Palestiniens pousse jusqu’aux pays arabes les plus modérés dans le camp des «durs» et entraîne ainsi une radicalisation de la totalité du monde arabe. «Les Arabes sont prêts à la paix mais ils ne peuvent pas accepter n’importe quelle paix, et, tout comme en Israël, il y a chez eux une opinion publique», a indiqué M. Hariri. «Ni les dirigeants palestiniens, ni les Syriens, pas plus que les Libanais, les Égyptiens, les Marocains, les Séoudiens ou tout autre pays arabe ne peuvent accepter ce qu’Israël fait au peuple palestinien», a-t-il ajouté. «Lorsque nous voyons un pays modéré comme l’Égypte, qui a pris de grands risques politiques en signant un accord avec Israël, retirer son ambassadeur, nous devons nous demander pourquoi elle agit ainsi. Les Israéliens doivent aussi se le demander, et se demander aussi pourquoi l’Arabie séoudite, le Qatar, le Maroc, la Tunisie, le sultanat d’Oman et la Jordanie adoptent des positions dures», a souligné le Premier ministre. «Il s’agit de pays arabes modérés qui ont soutenu le processus de paix. Est-ce que tous ces pays ont tort et qu’Israël a raison?», s’est-il interrogé. «Nous voyons (dans les territoires palestiniens) des foules sans armes faire face à la plus puissante armée du Proche-Orient. Une puissance s’en prend à des gens sans armes et tue des enfants. (Le Premier ministre israélien Ehud) Barak ne comprend pas qu’il ne peut pas résoudre un problème politique par la force», a-t-il dit.
Le Premier ministre Rafic Hariri a repoussé tous les appels, tant locaux qu’internationaux, au déploiement de l’armée le long de la frontière avec Israël, réclamant que l’Onu fasse d’abord pression sur Israël pour l’amener à restituer jusqu’au dernier pouce de territoire libanais se trouvant encore sous occupation et à libérer les détenus libanais. «L’armée...