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Actualités - ANALYSE

Une réouverture officielle et un témoignage de confiance

Un drapeau italien et un autre européen flottant face au cèdre national dans ce qui fut longtemps le cœur mort du Liban, l’image est plus que symbolique, elle est porteuse d’un message d’espoir et de confiance. Ce sont d’ailleurs ces sentiments qu’ont voulu susciter chez leurs nombreux invités l’ambassadeur d’Italie M. Guiseppe Cassini et son équipe en organisant une réception à l’occasion de l’ouverture officielle du siège de l’ambassade, place de l’Étoile. En vérité, l’ambassade et la plupart de ses annexes sont installées depuis mars dernier au centre-ville, dans cet immeuble chargé de souvenirs mais repeint de neuf, occupant quatre étages en location. Ce qui leur a d’ailleurs permis de fermer les locaux loués pendant la guerre à Zouk et Hamra. Mais l’ambassadeur Cassini voulait à tout prix organiser une inauguration officielle mémorable, pour que tout le monde prenne conscience de l’attachement de son pays à la reconstruction du Liban. Il a donc sciemment fait coïncider cette cérémonie avec la visite de son ministre des Affaires étrangères, M. Lamberto Dini, à Beyrouth et avec la fête nationale libanaise. Et la place de l’Étoile – qui revient petit à petit à la vie mais souffre encore d’un manque d’animation – était hier le centre du pays. La chorale de Notre-Dame de Loueizé, sous la direction du père Khalil Rahmé, a chanté avec beaucoup d’originalité les hymnes nationaux des deux pays, les délestant de leur solennité habituelle alors que les élégantes et les dandys de la capitale attendaient dans une longue file de pouvoir serrer la main du ministre et de l’ambassadeur. Les Italiens ont donc été les premiers à retrouver pignon sur rue dans ces lieux hautement symboliques, face au siège de l’Assemblée nationale et dans ce qui en train de redevenir l’image du Liban unifié. Les Allemands et les Japonais devront suivre cet exemple au cours des prochains mois et peut-être qu’en multipliant les signes tangibles, l’unité deviendra une réalité et les fantômes qui ont longtemps déchiré le cœur de Beyrouth tomberont définitivement dans l’oubli. S.H.
Un drapeau italien et un autre européen flottant face au cèdre national dans ce qui fut longtemps le cœur mort du Liban, l’image est plus que symbolique, elle est porteuse d’un message d’espoir et de confiance. Ce sont d’ailleurs ces sentiments qu’ont voulu susciter chez leurs nombreux invités l’ambassadeur d’Italie M. Guiseppe Cassini et son équipe en organisant une...