Coopération Satterfield et De San annoncent des aides sociales au Liban

 L’ambassadeur américain et le ministre Assaad Diab. «Il est temps d’axer sur le social pour promouvoir l’économie et donc le développement» : tel est le message que David Saterfield, ambassadeur américain au Liban et Yves De San, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) ont voulu transmettre lors de leur visite, hier, au ministre des Affaires sociales Assaad Diab en présence du directeur général du ministère, Mme Naamat Kanaan. L’un après l’autre, MM. Satterfield et De San se sont rendus au bureau de M. Diab pour discuter des moyens de coopération avec le ministère. L’ambassadeur américain a proposé une aide au niveau financier et humain. Il a expliqué que le nouveau gouvernement libanais s’est fixé des priorités économiques et sociales et qu’il faut œuvrer dans ce sens pour que ces objectifs soient atteints. C’est pour cela, a-t-il souligné, que les États-Unis veulent mettre des programmes d’aide à la disposition des régions les plus déshéritées. Il a surtout insisté sur le problème des déplacés : «Il faut leur assurer un climat de confiance, a t-il précisé, et leur fournir un cadre au sein duquel ils pourront vivre décemment et normalement et bénéficier d’une infrastructure appropriée (routes, égouts…). Il faut leur donner l’espoir partout où ils vivent, dans la Békaa, dans le Sud et dans le Nord». M. Satterfield était accompagné de l’attachée commerciale à l’ambassade, Elizabeth Fritchell et des responsables du bureau d’aide américain, John Brussler. M. De San, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), s’est montré plus intéressé par le phénomène de l’émigration massive des Libanais. Il a précisé que la coopération avec le ministère des Affaires sociales va continuer et évoluer dans le cadre des projets des Nations unies (Pnud, Fnuap et Unifem) qui sont «excellents» selon les termes de De San. Ce dernier a indiqué qu’il fallait «inverser les tendances actuelles surtout au moment où la région traverse une période difficile». «Les Nations unies, a-t-il dit, peuvent surtout aider le Liban par leurs contacts avec les autres pays». Selon De San, il faut édifier une stratégie pour la création d’emplois au Liban ce qui maintiendra la jeunesse libanaise dans son pays. «Les ressources que nous avons ne sont pas importantes, mais le Liban est un petit pays, ce qui va nous permettre quand même d’assurer un impact en cette période difficile», a-t-il conclu. De nouveaux projets ont été proposés lors de la rencontre Diab-De San. Sur la nature de cette nouvelle coopération, le représentant du Pnud s’est montré discret : «On annoncera les projets quand ils commenceront à prendre forme». M. B. M. Yves De San a exposé à M. Diab les projets envisagés par le Pnud.