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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Satterfield met en garde contre une escalade L’attaque du Hezbollah, une dangereuse violation, selon l’Onu

Si les Nations unies ont jugé hier l’attaque menée la veille par le Hezbollah dans un secteur revendiqué par le Liban comme une «dangereuse violation» de la frontière israélo-libanaise, le parti islamiste a estimé en revanche que les déclarations onusiennes constituaient elles-mêmes une violation de la souveraineté libanaise. «Je suis très inquiet à la suite de l’incident (...) qui constitue une dangereuse violation de la ligne de retrait tracée par les Nations unies et que les deux parties (libanaise et israélienne) se sont engagées à respecter», a déclaré Rolf Knutsson, représentant personnel au Liban-Sud du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan. «De telles violations (...) menacent de provoquer une nouvelle spirale de la violence avec de tragiques conséquences pour les civils qui tentent de reconstruire leurs vies après de nombreuses années d’occupation» israélienne, a-t-il ajouté dans une déclaration distribuée par le Centre d’information des Nations unies à Beyrouth.. «Il est donc essentiel que les autorités compétentes libanaises prennent des mesures immédiates pour garantir le respect total de la ligne de retrait», a-t-il poursuivi. Rappelons que l’attaque à l’explosif du Hezbollah contre un convoi de soldats israéliens s’était déroulée dans les fermes de Chebaa. Les milieux officiels n’ont pas manqué de manifester leur suprise à l’égard des propos tenus par le représentant de l’Onu à Beyrouth, sachant qu’à leurs yeux, la «ligne bleue» ne comprend pas les fermes de Chebaa. «Comment peut-on donc parler d’une violation de cette ligne?» se demandent ces milieux. Par ailleurs, nombre de médias à Beyrouth ont estimé que l’attaque, menée selon le Hezbollah «en réponse aux agressions israéliennes répétées par terre, air et mer contre le Liban», annonce le début d’une «nouvelle guerre de libération des fermes de Chebaa». La mise en garde de Satterfield De son côté, l’ambassadeur américain David Satterfield a mis en garde contre une escalade au Liban-Sud, au lendemain de l’attaque menée par le Hezbollah. «Si les provocations se poursuivent, il y aura une escalade dont le Liban et d’autres parties paieront le prix», a-t-il dit, à la suite d’un entretien avec le ministre des Déplacés, Marwan Hamadé. Selon lui, une telle situation «ne ferait que nuire aux efforts du gouvernement et de ceux qui désirent aider le gouvernement dans ses efforts». Et d’ajouter : «Nous aspirons à un développement économique et financier (du pays), à la stabilité et à la sécurité. La paix est requise. C’est l’objectif du gouvernement et le nôtre aussi. Toute menace d’escalade est au détriment de cet objectif», a-t-il conclu. L’ambassadeur de France Philippe Lecourtier s’est montré moins alarmiste que son homologue américain, reprenant à peu de chose près la thèse de l’Onu. Selon lui, en effet, «toutes les parties doivent éviter d’éventuelles agressions ou violations à l’instar de celles qui se sont produites récemment. Nous sommes donc pour une situation calme et stable au Sud et pour que le Liban assume entièrement ses responsabilités». Et d’affirmer, à l’issue d’un entretien avec le vice-Premier ministre Issam Farès, que cette position française «n’est pas nouvelle». «Nous l’avons exprimée à plusieurs reprises, et nous la réitérerons car nous en sommes convaincus : il est normal que le Liban parvienne à étendre son autorité sur l’ensemble de son territoire et qu’il soit souverain», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «C’est le but que nous recherchons à travers cette position. Nous ne voulons pas du tout embarrasser le Liban. Nous voulons au contraire qu’il assume totalement sa tâche». Par ailleurs, à la question de savoir si Paris approuverait une reconduction du mandat de la Finul, M. Lecourtier a répondu : «Un vote à ce sujet n’est pas inscrit à l’ordre du jour du Conseil de sécurité. Je crois que les Nations unies comprennent la situation au Sud tout en éprouvant une grande inquiétude à cet égard». Et de conclure dans ce cadre : «À mon avis, le Liban devrait se féliciter de ses bonnes relations avec l’Onu».
Si les Nations unies ont jugé hier l’attaque menée la veille par le Hezbollah dans un secteur revendiqué par le Liban comme une «dangereuse violation» de la frontière israélo-libanaise, le parti islamiste a estimé en revanche que les déclarations onusiennes constituaient elles-mêmes une violation de la souveraineté libanaise. «Je suis très inquiet à la suite de...