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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Explosion d’un engin dans les fermes de Chebaa Le Hezbollah revendique une attaque anti-israélienne

Le Hezbollah a revendiqué une attaque à l’explosif hier contre une patrouille israélienne dans les fermes de Chebaa, qui n’a apparemment pas fait de victime. Un porte-parole de l’armée israélienne à Jérusalem, cité par l’AFP, a confirmé l’explosion d’un engin au passage d’un convoi militaire dans ce secteur, qui, selon lui, n’a fait ni victime ni dégât. «Le convoi a poursuivi sa route», a-t-il ajouté. Selon des services libanais de sécurité, une bombe a explosé au passage d’un véhicule militaire israélien qui se rendait vers la position de Sammaqa, aux confins de la frontière du Liban avec la Syrie et Israël, réclamée par le Liban et occupée depuis 1967 par l’État hébreu. L’attaque «a probablement fait des victimes dans les rangs israéliens», a-t-on ajouté de mêmes sources. «Le groupe des martyrs de l’intifada d’al-Aqsa a fait exploser plusieurs bombes au passage d’un convoi israélien, qui a été touché de plein fouet dans le secteur des fermes de Chebaa», a affirmé la Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, dans un communiqué. L’attaque a été menée «en conformité avec la décision de la Résistance islamique de libérer ce qui reste du territoire libanais occupé et pour faire face à l’ennemi, qui perpétue chaque jour des massacres contre nos parents en Palestine occupée et poursuit ses violations quotidiennes par air, terre et mer au Liban», a affirmé la formation intégriste. Des chevriers dans les environs du village libanais de Kfar Chouba, à près de 7 km du lieu de l’explosion, ont affirmé à l’AFP avoir vu une colonne de fumée blanche s’élever derrière la position de Sammaqa peu après l’explosion. «Nous avons entendu deux explosions à dix minutes d’intervalle, suivies de quelques tirs d’armes automatiques, et nous avons vu un hélicoptère israélien survoler le secteur à basse altitude», ont-ils ajouté. Une patrouille israélienne d’une trentaine de militaires circulant à pied, soutenus par des blindés, sillonnait en soirée le secteur de l’attaque, alors que le ciel était illuminé par des bombes éclairantes, selon des services libanais de sécurité. Le Hezbollah avait capturé le 7 octobre trois militaires israéliens dans les fermes de Chebaa. Il s’agissait de la première opération anti-israélienne connue depuis le retrait israélien le 24 mai du Liban-Sud. La nouvelle attaque intervient après la mise en garde lancée dimanche à Israël par le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, contre «la poursuite des agressions» d’Israël contre le Liban. «Israël sait très bien que le Liban n’est plus un lieu de promenade, nous enregistrons ces agressions qui seront payées très cher», avait-il déclaré. Il faisait notamment allusion à la multiplication des violations par Israël de l’espace aérien libanais et à l’interception par la marine israélienne d’une embarcation civile dans les eaux territoriales libanaises. Selon l’Onu, Israël a violé l’espace aérien libanais à 123 reprises depuis la capture des trois militaires israéliens. État d’alerte dans les camps Sur un tout autre plan, le Fateh, mouvement du président palestinien Yasser Arafat, a décrété hier l’état d’alerte dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban, «en prévision de frappes israéliennes possibles». «Nous sommes en état d’alerte», a déclaré à l’AFP le responsable du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn. «Nous avons des indications que (le Premier ministre israélien Ehud) Barak pourrait ordonner des frappes aériennes et même des opérations navales contre les camps (de réfugiés) au Liban-Sud, dans le cadre de sa campagne contre les cadres du Fateh», a-t-il indiqué par téléphone de son bureau au camp de Rachidieh, près de Tyr. L’armée israélienne avait arrêté dans la nuit de mardi à mercredi quinze responsables du Fateh en Cisjordanie, dans le but «de stopper les attentats et la violence et de faire passer en jugement ceux qui en sont responsables», selon un communiqué militaire israélien. «Nous avons pris des mesures de précaution et demandé aux cadres du Fateh de quitter leurs maisons et leurs bureaux dans les camps de réfugiés du Sud», a affirmé Sultan Aboul Aynaïn. Selon lui, le cessez-le-feu ordonné mercredi par M. Arafat concerne uniquement les zones A (entièrement contrôlées par l’Autorité palestinienne) et non «les régions où résident des colons juifs». «L’étape suivante de l’intifada est de libérer les territoires toujours occupés, ce qui implique la confrontation avec les colons pour les obliger à partir, pas seulement avec des pierres, mais aussi avec des armes», a-t-il dit.
Le Hezbollah a revendiqué une attaque à l’explosif hier contre une patrouille israélienne dans les fermes de Chebaa, qui n’a apparemment pas fait de victime. Un porte-parole de l’armée israélienne à Jérusalem, cité par l’AFP, a confirmé l’explosion d’un engin au passage d’un convoi militaire dans ce secteur, qui, selon lui, n’a fait ni victime ni dégât. «Le...