Actualités - REPORTAGES
Entre panique et sang-froid
Par BAAKLINI Suzanne, le 16 novembre 2000 à 00h00
Au-delà des propos rassurants et moins rassurants, quel sera le comportement de la population et quel effet sur les marchés ? Il va de soi que la viande est au centre des conversations et qu’elle devient dorénavant vecteur d’angoisse pour certains, alors que le risque apparaît insignifiant pour d’autres. Nous avons interrogé, dans le cadre de cette enquête, plusieurs grands importateurs de viande (qui ont unanimement refusé d’être nommés). Parmi les informations que nous avons recueillies, nous avons appris que la viande importée n’est que rarement française chez ces commerçants, plus parce qu’elle est chère que parce qu’elle représente un problème quelconque. Elle serait devancée par les produits brésiliens, argentins, australiens, irlandais... Ce n’est pas le cas des animaux vivants qui viendraient en priorité d’Europe. Par ailleurs, plusieurs responsables de restaurants interrogés ont également déclaré préférer d’autres viandes moins chères. Cependant, le directeur d’un restaurant français de Beyrouth nous a révélé «importer à son propre compte la viande d’une ferme du Charolais, où le contrôle est irréprochable». Interrogé sur une éventuelle inquiétude des clients, il précise, non sans humour, que «certains se sont enquis de l’origine de la viande et, quand nous la leur avons révélée, ils nous ont assuré, en riant, qu’ils allaient en manger et en mourir !».
Au-delà des propos rassurants et moins rassurants, quel sera le comportement de la population et quel effet sur les marchés ? Il va de soi que la viande est au centre des conversations et qu’elle devient dorénavant vecteur d’angoisse pour certains, alors que le risque apparaît insignifiant pour d’autres. Nous avons interrogé, dans le cadre de cette enquête, plusieurs...
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