PROGRAMME - Installations, vidéos, expositions et textes écrits La rue Hamra accueille et inspire les travaux de 14 artistes

Coup de projecteur sur la rue Hamra. «Hamra Street Project» ou le projet de la rue Hamra regroupe une série de manifestations culturelles ayant pour thème unique la rue Hamra. Organisé par l’association Ashkal Alwane, en collaboration avec Kentertainement, l’événement, placé sous le patronage du ministère de la Culture, cherche à revivifier les lieux de divertissements jadis mythiques de Beyrouth. Les trois salles de cinéma situées au cœur de la rue Hamra, Colisée, Strand et Hamra, transporteront le public du côté de l’art moderne. Installations, projections de courts-métrages, expositions et textes écrits, présentés par 14 artistes, sont donc au programme, du 17 au 27 novembre. «Ce projet essaie d’assimiler le caractère de la rue, son côté architectural, culturel, sociologique et économique dans ses mutations et ses nuances presque invisibles, ainsi que son image immuable, devenue étroitement scellée à celle du Liban», observe Christine Tohmé, présidente de Ashkal Alwane au cours d’une conférence de presse tenue dans les locaux du cinéma Strand en présence de MM. Ramez Isbir, représentant du ministère de la Culture ; Dikran Ghazal, directeur de développement marketing et de commerce de Kent au Liban et Walid Noshie, président de l’Association des commerçants de Hamra. «Cette rue a toujours été une source d’inspiration. De plus, c’est à Hamra que les idéologies des années 60 et 70 ont foisonné», poursuit Christine Tohmé. Ce projet se base sur plusieurs interrogations. Où commence et où se termine la rue Hamra ? Pourquoi serions-nous intéressés par la vie ou le dépérissement de cette rue ? Pourquoi Hamra est considérée comme les Champs-Élysées de l’Orient ? Des soldats israéliens ont été tués au café Wimpy, pourquoi ? Est-ce que Hamra est un centre économique et commercial actif ? Est-ce le lieu de rencontre des intellectuels ? Comment expliquez-vous l’influence de la rue sur le comportement de ses visiteurs ? À votre avis, qui sont les habitants de Hamra ? Est-ce que la création de nouveaux centres d’attraction pourrait attirer une foule plus hétéroclite ? Les salles de cinéma Étoile, Colisée, Strand, Eldorado ont fermé leurs portes. Savez-vous pourquoi ? Est-ce que la présence des cireurs de chaussures et des mendiants vous gêne ? Le nouveau centre-ville va-t-il détrôner Hamra ? «On ne prétend pas que ce sont les seules questions sur lesquelles il est intéressant de s’attarder. Il s’agit simplement d’un début. Qui ouvrira un débat plus large, étayé par les travaux des 14 artistes», souligne la présidente d’Ashkal Alwane. Les expositions et les installations sont ouvertes tous les jours de 14h à 23h. Projection de vidéos tous les soirs au cinéma Hamra de 19h30 à 20h45. Les travaux présentés sont : - Shameless Transmission of Desired Transformations per Day, une vidéo de Mahmoud Hojeij. Red Chewing Gum, vidéo d’Akram Zaatari. - Red is the Colour of my Eye, vidéo de Nisrine Khodr. - La rose de personne, une vidéo de Ghassan Salhab. - Disregarding the Unsightly to See, installation de Jala Toufic. Cinéma Colisée. -Replay, vidéo et installation de Lamia Joreige. Colisée et Hamra. - We do not Leave Hamra, affiche géante de Walid Sadek. Elle s’accompagne d’une réflexion publiée dans le catalogue de la manifestation. - All That is Solid Melts into Air : un texte – collage composé par Tony Chakar. - Best Seller, exposition de livres-objets aux cinémas Hamra et Colisée. - Recall of a Paranoid doll who Lived in an Abysm of Time. Vidéo-installation de Rita Awn. Cinéma Hamra. - With or Without, un tour guidé de Nadine R.L. Touma. Lieu de l’exposition : cinéma Strand. - The water is Cool in the Cafe, une réflexion proposée par Bilal Khbeiz. Disponible dans les cinémas : Hamra, Strand et Colisée. - The Red Dead Zone, installation de Rabih Mroué et Feyrouz Serhal. Au cinéma Strand.