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Actualités - CHRONOLOGIE

LIBAN-SUD - La Finul a déjà déminé 251 640m2 Annan réclame l’envoi de la troupe et le retrait du Hezbollah

Le sommet de la Conférence islamique (OCI) de Doha n’aura pas été uniquement porteur de résolutions favorables au Liban. Il a également été l’occasion pour le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan de réitérer au Premier ministre Rafic Hariri ses demandes de déployer l’armée libanaise et de mettre fin aux provocations à la frontière avec Israël. Des sources diplomatiques généralement bien informées ont révélé que, en marge des travaux du sommet, M. Annan aurait, à deux reprises en moins de 72 heures, mis en garde M. Hariri contre les dangers de la situation au Liban-Sud. M. Annan aurait réclamé que le gouvernement mette fin aux jets de pierres le long de la frontière avec Israël, y renforce la présence de l’armée et assure le retrait des combattants du Hezbollah avant le renouvellement du mandat de la Finul en janvier 2001. Toujours selon les mêmes sources, M. Annan aurait informé M. Hariri que le congrès des pays donateurs ne pourra pas se tenir avant l’investiture du nouveau président américain, prévue pour le 20 janvier 2001. Les sources diplomatiques, citées par notre correspondant Khalil Fleyhan, ont exprimé la crainte d’un lien existant entre la tenue de ce congrès et les exigences transmises à Beyrouth au niveau de la situation au Liban-Sud. En fait, il s’agirait de pressions internationales exercées contre le Liban pour le contraindre à accéder aux demandes formulées par le secrétaire général des Nations unies. Le rôle de la Finul Sur un autre plan, le porte-parole de la Finul, Timor Goksel, a indiqué à l’AFP que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a déjà déminé 251 640 mètres carrés au Liban-Sud et a réussi à désamorcer 1 520 engins explosifs. Les opérations de déminage sont effectuées par des sapeurs des unités ukrainiennes, suédoises et finlandaises. Ils ont désamorcé 1 255 mines antipersonnel, 10 mines antichars et 255 obus qui n’avaient pas explosé dans l’ex-zone occupée par Israël, s’étendant sur 850 km2, a-t-il précisé. Le déminage se fait à partir des plans des champs de mines fournis à la Finul par Israël, mais aussi en fonction de cartes établies par la Finul à partir de renseignements qu’elle a elle-même obtenus de différentes sources, a ajouté M. Goksel. Selon les estimations de l’Onu, Israël a laissé au moins 130 000 mines au Liban-Sud, mais des formations armées libanaises y ont également planté des mines et des engins piégés, soit pour marquer leur territoire, soit dans le but de mener des attaques anti-israéliennes, au cours des 22 ans qu’a duré l’occupation du Liban-Sud. Depuis le retrait israélien, le 24 mai, 11 civils libanais ont été tués et 53 autres blessés par l’explosion accidentelle de mines. En outre, une dizaine de militaires libanais ont été blessés, principalement au cours d’opérations de déminage. Survols israéliens Signalons enfin que l’aviation militaire israélienne a survolé hier une grande partie du Liban, du sud du pays jusqu’à la Békaa. L’aviation israélienne a survolé à haute altitude la région de Saïda, est passée au-dessus de Beyrouth et a crevé le mur du son au-dessus de Baalbeck. Le porte-parole de la Finul, Timour Goksel, avait indiqué jeudi dernier que l’aviation israélienne avait violé à 123 reprises l’espace aérien libanais entre le 8 octobre et le 8 novembre. Il avait ajouté que la Finul «a protesté en vain à plusieurs reprises auprès d’Israël par le biais d’officiers de liaison». Le chef de l’État Émile Lahoud a dénoncé ces survols qu’il a qualifiés «d’actes de guerre et d’agression militaire contre le Liban».
Le sommet de la Conférence islamique (OCI) de Doha n’aura pas été uniquement porteur de résolutions favorables au Liban. Il a également été l’occasion pour le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan de réitérer au Premier ministre Rafic Hariri ses demandes de déployer l’armée libanaise et de mettre fin aux provocations à la frontière avec Israël. Des...