Le BN opposé à tout lien entre la présence syrienne et la réalisation de la paix régionale

 «Le Bloc national n’acceptera pas que le dossier de la présence syrienne au Liban soit lié à la réalisation de la paix au Moyen-Orient et insiste sur la nécessité qu’un calendrier-programme soit établi pour le départ des troupes syriennes du pays», a indiqué le BN dans un communiqué qu’il a publié hier et dans lequel il commente les récents propos du chef de l’État, le général Émile Lahoud, sur la présence syrienne au Liban et sur le déploiement de l’armée à la frontière libano-israélienne. Pour ce parti, il est impératif que le maintien de la sécurité dans le pays soit confié à des forces «purement libanaises, depuis que le Liban s’est doté de son propre dispositif militaire». «Nous pensons que les forces régulières doivent être envoyées au Liban-Sud. Nous sommes surpris par les doutes émis au sujet de la capacité de l’armée en dépit du soin avec lequel elle a été réédifiée et des sommes énormes dépensées à cette fin», a ajouté le communiqué, soulignant que les instances internationales «reprochent» au Liban de ne pas avoir dépêché la troupe dans la partie méridionale du pays. Le BN a affirmé redouter que le mandat de la Finul ne soit pas prolongé, en basant ses craintes sur les récentes déclarations du secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, qui a critiqué la prise de position de l’État concernant la sécurité au Liban-Sud. «Il est inadmissible de lier l’envoi de l’armée au sud du pays au retrait global (des hameaux de Chebaa) et à la libération du Golan, sachant que des forces internationales ont été déployées sur ces frontières en 1973», a indiqué le communiqué en conclusion.