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université Les privilèges des étudiants syriens : Beydoun se défend en invoquant le principe de réciprocité
le 11 novembre 2000 à 00h00
Il est vrai que c’est le principe de réciprocité qui gouverne les relations culturelles entre Beyrouth et Damas. Mais il faut avouer que, dans ce domaine, ce principe ne joue pas toujours en faveur du Liban. Il en est ainsi de l’accord sur les échanges universitaires entre les deux pays conclu à l’époque où Mohammed Youssef Beydoun était encore ministre de l’Enseignement supérieur. Le tollé qu’a suscité cet accord dans les milieux académiques et universitaires a d’ailleurs incité hier l’ancien ministre à se défendre en imputant pratiquement la responsabilité de cette décision au recteur de l’Université libanaise Assaad Diab, lui-même promu à présent au rang de ministre. M. Beydoun se serait contenté en effet de soumettre au Conseil des ministres le projet de décret élaboré par M. Diab. Mais de quoi s’agit-il au juste, et pourquoi ce tollé ? C’est qu’en vertu de l’accord sur l’enseignement supérieur signé en septembre 2000 entre Damas et Beyrouth, le gouvernement Hoss a promulgué un décret autorisant les étudiants syriens à postuler, sans concours et sans examens, à l’Université libanaise, y compris dans les domaines de la médecine et du génie. Résultat : le nombre de places étant forcément limité dans ces facultés, les jeunes Libanais se trouvent automatiquement défavorisés par rapport à leurs camarades syriens, étant donné qu’ils restent soumis quant à eux à des concours et des examens d’entrée. Évidemment, la réciproque est vraie : en d’autres termes, le jeune Libanais est également privilégié dans l’admission aux universités syriennes. «Ainsi, précise M. Beydoun, pour être accepté en facultés de médecine, de pharmacie et de génie en Syrie, il faut obtenir respectivement une moyenne de 95, 92 et 90 sur 100, ce qui constitue naturellement un obstacle de taille à l’admission des Libanais». Or, suivant la nouvelle formule, dorénavant, il suffit à ceux-là de se prévaloir du baccalauréat deuxième partie et d’une attestation délivrée par le ministère de l’Enseignement supérieur pour être acceptés dans une université syrienne. Il est donc vrai dans l’absolu que les deux parties sont également avantagées. C’est du reste ce qu’affirme l’ancien ministre, laissant même entendre que les Libanais sont encore plus privilégiés que leurs camarades syriens.
Il est vrai que c’est le principe de réciprocité qui gouverne les relations culturelles entre Beyrouth et Damas. Mais il faut avouer que, dans ce domaine, ce principe ne joue pas toujours en faveur du Liban. Il en est ainsi de l’accord sur les échanges universitaires entre les deux pays conclu à l’époque où Mohammed Youssef Beydoun était encore ministre de...
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