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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

PRÉSENCE SYRIENNE - Plaidoyer pour un dialogue « ouvert, positif et exhaustif » Moukheiber et Nassib Lahoud reviennent à la charge

Les ténors parlementaires qui ont réclamé le retrait des forces syriennes ou le rééquilibrage des relations libano-syriennes durant le débat de confiance sont revenus hier à la charge, avec la même détermination. Si M. Nassib Lahoud a insisté sur «la nécessité d’engager un dialogue exhaustif sur tous les points en suspens avec les autorités syriennes», M. Albert Moukheiber a critiqué les propos tenus par le chef du gouvernement Rafic Hariri jeudi à la LBC, concernant la présence syrienne, appelant le président Bachar el-Assad à «troquer les forces syriennes stationnées au Liban contre des relations diplomatiques entre les deux pays». M. Moukheiber, président du Rassemblement pour la République (RPR), avait déjà brisé un interdit de facto à la Chambre en mettant ouvertement en cause la présence syrienne pendant le débat de confiance. Réagissant aux propos de M. Hariri, qui avait estimé «qu’il est injuste de résumer les relations libano-syriennes à la seule présence des soldats syriens sur le territoire libanais», il s’est demandé si le Premier ministre «pense que l’opposition, en réclamant la liberté, la souveraineté et l’indépendance de son pays, commet une injustice envers la Syrie». «Pensez-vous que tout cela ne porte pas directement atteinte à la dignité et à l’honneur national ?», a-t-il poursuivi. «Pensez-vous que la demande pressante de retrait des forces syriennes du Liban, particulièrement après le départ israélien du Liban-Sud et une libération obtenue grâce à l’Onu et à la pugnacité de la Résistance, vise à blesser la dignité syrienne ?», a-t-il répliqué à M. Hariri, selon qui «le débat sur la présence syrienne dans les circonstances régionales actuelles blesse la dignité de la Syrie et constitue une faute très grave». «Réclamer l’établissement de relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie trahit-il l’amitié qui existe entre les deux pays ?», a ajouté le député du Metn. «Ne craignez-vous pas une guerre qui serait provoquée par la guerre des pierres à la Porte de Fatmé, à l’heure où certains officiels libanais loyalistes demandent le stationnement de l’armée syrienne dans des points stratégiques sur le territoire libanais ?», a demandé M. Moukheiber, en rappelant au Cabinet libanais «que le gouvernement syrien s’était engagé à suivre la stratégie de la paix juste et globale». «Le citoyen libanais se demande pourquoi la guerre avec Israël ne concerne que le Liban seulement. Maintenant que le Liban-Sud a été libéré, pourquoi l’armée syrienne ne combat-elle pas aux côtés de la Résistance pour libérer le Golan ?», a souligné le député du Metn. Le chef du RPR a indiqué qu’il adressera une question écrite au gouvernement, et que s’il n’obtient aucune réponse dans les délais réglementaires, il transformera cette question écrite en interpellation. S’adressant enfin au président syrien Bachar el-Assad, M. Moukheiber l’a appelé à «troquer les forces syriennes stationnées au Liban contre des relations diplomatiques entre les deux pays, la présence syrienne constituant une entrave à l’entente». N. Lahoud : Un dialogue sur tous les sujets Au terme de son entretien avec le patriarche, M. Lahoud a jugé indispensable qu’un dialogue soit engagé «sérieusement dans le pays pour rééquilibrer les relations libano-syriennes et réaliser l’entente nationale». Ce dialogue constitue pour lui «une garantie pour que l’action du gouvernement et du pouvoir soit couronnée de succès». «Malheureusement, a-t-il ajouté, l’équipe actuelle n’a montré aucune disposition à opérer cette ouverture, que ce soit à travers la déclaration ministérielle ou les interventions à la Chambre, mais nous sommes convaincus du bien-fondé de notre point de vue que nous continuerons à défendre». M. Lahoud a aussi estimé que «les menaces israéliennes qui pèsent sur le pays peuvent être affrontées efficacement si le dialogue entre le Liban et la Syrie est ouvert, positif et exhaustif, en ce sens qu’il porte sur toutes les questions fondamentales, à savoir la présence armée syriennes, les relations économiques et culturelles et l’intervention syrienne dans les affaires intérieures libanaises». «Mais le fait d’interdire le dialogue et de s’opposer aux hommes politiques qui ont essayé de le prôner ne sert pas les intérêts du Liban et de la Syrie», a-t-il fait valoir.
Les ténors parlementaires qui ont réclamé le retrait des forces syriennes ou le rééquilibrage des relations libano-syriennes durant le débat de confiance sont revenus hier à la charge, avec la même détermination. Si M. Nassib Lahoud a insisté sur «la nécessité d’engager un dialogue exhaustif sur tous les points en suspens avec les autorités syriennes», M. Albert...