Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-France - Le PDG de l’AFP à Baabda Pas de retrait syrien avant une paix globale, affirme Lahoud

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a jugé hier indispensable le maintien de l’armée syrienne au Liban tant que les réfugiés palestiniens n’auront pas droit au retour et qu’Israël occupera les hameaux de Chebaa et le Golan. «Nous sommes toujours en guerre avec Israël malgré le retrait israélien du Liban-Sud en mai dernier», a déclaré le chef de l’État dans un entretien accordé à une délégation de l’AFP, conduite par le PDG de l’agence, M. Bertrand Eveno, et formée de MM. Denis Brulet, chef de l’information, Sami Ketz, directeur du bureau régional de l’AFP à Nicosie, et Pascal Mallet, chef du bureau de Beyrouth. Il y a lieu d’indiquer que M. Eveno a été nommé il y a un mois à la tête de l’Agence France Presse et c’est à Beyrouth qu’il a choisi d’effectuer son premier voyage à l’étranger. Devant la délégation de l’AFP, le chef de l’État a réaffirmé que «les Israéliens se sont retirés de force, grâce à la Résistance et à l’État libanais, et surtout grâce à l’aide des Syriens». «Il ne serait pas juste de laisser maintenant les Syriens du Golan sous occupation israélienne. Or, tant que le Golan est occupé, il n’y aura pas de paix au Proche-Orient», a ajouté M. Lahoud. «D’autre part, le Liban a ses propres revendications et il maintiendra une étroite coopération avec la Syrie aussi longtemps qu’elles ne seront pas satisfaites», a-t-il insisté. «Outre le retrait israélien du Golan, le Liban demande que les Palestiniens installés sur son sol aient le droit au retour, que le territoire des hameaux de Chebaa lui soit restitué par Israël, que les incursions aériennes de l’aviation israélienne cessent et enfin que les Libanais détenus en Israël soient libérés», a rappelé le président. «Je suis sûr que lorsque la paix sera globale, ce sera la Syrie elle-même qui demandera à sortir du Liban», a-t-il fait valoir. En revanche, pour sortir de la crise économique qui sévit au Liban, «on ne doit pas attendre de paix globale», a affirmé M. Lahoud qui s’est dit «optimiste» car «le nouveau chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, est expert dans le domaine de la finance et de l’économie». «Il faut relancer l’économie, notamment par le biais de la privatisation d’entreprises publiques», a-t-il dit. Et d’enchaîner : «Notre ambition, lorsque la paix sera générale au Proche-Orient, est que le Liban devienne le Singapour du Moyen-Orient». Le président a souhaité par ailleurs que «l’Europe et spécialement la France jouent un rôle important dans le processus de paix au Proche-Orient». «Nous savons que la France est vraiment neutre dans le conflit israélo-arabe, en dépit de certaines pressions internationales», a-t-il dit. Le chef de l’État a par ailleurs insisté devant ses visiteurs sur l’importance du rôle assumé par les médias et l’impact des moyens d’information sur l’opinion publique, affirmant la nécessité de faire preuve d’objectivité dans la transmission et la diffusion des nouvelles. La délégation de l’AFP s’est aussi rendue auprès du ministre de l’Information, M. Ghazi Aridi. L’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier, devait offrir, en l’honneur de M. Eveno, un déjeuner à la Résidence des Pins. Le ministre de l’Information et le conseiller du président Lahoud à l’information au palais de Baabda, M. Rafic Chélala, ainsi que de nombreux journalistes libanais et étrangers y étaient conviés. PNB-Paribas intéressée par les projets de développement Plus tard dans la journée, le chef de l’État a reçu une délégation de BNP-Paribas, qui était accompagnée du représentant de l’établissement au Liban, M. Henri Tyan. Selon l’Ani, la délégation a communiqué au général Lahoud le souhait de BNP-Paribas de «soutenir l’économie» libanaise et de prendre connaissance dans ce but des possibilités d’investissement dans divers domaines, surtout que le gouvernement a décidé d’appliquer la privatisation. Le président a exposé à ses hôtes les facilités que l’État offre aux investisseurs dans le domaine du développement, soulignant que les investissements rentables sont encore plus favorisés après le retrait israélien. Parmi les visiteurs du général Lahoud, le ministre de la Justice, M. Samir el-Jisr, qui lui a communiqué les résultats de la conférence des ministres arabes de la Justice qui s’est récemment tenue au Caire et à laquelle il avait représenté le Liban. M. Jisr a ainsi annoncé au chef de l’État qu’il avait pu obtenir un amendement du statut du Conseil des ministres arabes de la Justice afin que le Liban puisse devenir membre permanent de son bureau exécutif, du moment qu’il accueille le siège du Centre arabe des recherches juridiques et judiciaires. Il lui a également annoncé que l’Arabie séoudite a décidé de soutenir financièrement ce centre.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a jugé hier indispensable le maintien de l’armée syrienne au Liban tant que les réfugiés palestiniens n’auront pas droit au retour et qu’Israël occupera les hameaux de Chebaa et le Golan. «Nous sommes toujours en guerre avec Israël malgré le retrait israélien du Liban-Sud en mai dernier», a déclaré le chef de...