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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Formation - Berythec encouragera la création d’entreprises à forte valeur ajoutée Une première au Liban : fondation d’une technopole à l’Esib

Beryte, et son école de droit, eut son heure de gloire à l’époque romaine. Beyrouth, aujourd’hui, cherche à retrouver ce rôle de phare culturel au Moyen-Orient en investissant dans le secteur de la technologie de pointe : Berythec est un projet de technopole dont la dénomination trouve justement ses racines dans l’antiquité. Mais Berythec est aussi et surtout annonciateur d’un avenir prometteur quant à l’intégration du Liban à l’économie mondiale. Initié par l’Université St-Joseph, le projet Berythec s’inscrit dans un choix politique national et régional lié à son rôle éducatif essentiellement francophone. Il revêt une telle importance, que le chef du gouvernement Rafic Hariri, quatre de ses ministres et plusieurs députés ainsi que l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier ont tenu à être présents en personne à la pose de la première pierre, cérémonie qui s’est déroulée hier à la faculté de génie de l’USJ, à Mar Roukoz. Dans son allocution prononcée à cette occasion, M. Hariri a d’ailleurs insisté sur la volonté de l’État libanais de s’impliquer à fond, de même que la société, dans l’énorme chantier social, économique, scientifique et culturel, visant au développement du pays. Les objectifs de Berythec Les objectifs du projet Berythec sont ambitieux et multiples. Il vise notamment à améliorer en permanence l’adéquation entre la formation et les besoins des entreprises, anticipant de ce fait sur les métiers d’avenir. Mais au-delà de sa mission éducative, le projet vise également à doter le Liban d’un outil performant lui permettant d’entrer de plain-pied dans la nouvelle économie. Concrètement, il se propose d’encourager la création d’entreprises dans les domaines à forte valeur ajoutée, en particulier parmi les jeunes diplômés ; regrouper sur un même site de jeunes entreprises et des PME technologiques afin de créer une synergie et renforcer leur compétitivité ; favoriser le retour des expatriés ; attirer les investissements étrangers… La localisation du site prévu, dont M. Hariri a posé hier la première pierre, est idéale. En effet, le site a l’avantage d’être aux abords du campus des sciences de Mar Roukoz. Aux multiples entreprises à forte valeur ajoutée qui s’y trouveront, Berythec proposera un certain nombre de services précieux : aide à la création de l’entreprise, assistance dans les procédures administratives, hôtellerie, location de salles. Mais la direction de Berythec nourrit des ambitions encore plus novatrices dans la mesure où elle se chargera de prospecter dans le milieu des jeunes diplômés afin d’identifier les idées intéressantes et d’en étudier la faisabilité. Elle sélectionnera dans ce cadre les projets à valoriser et soutiendra leur développement pour les amener à la phase de concrétisation. On imagine dans ce cadre la contribution essentielle de cette technopole à l’éradication du chômage et de la fuite des cerveaux. De fait, Berythec n’est pas seulement un centre de formation, il aidera aussi la jeune entreprise à identifier le marché-cible, à se mettre en relation avec des partenaires potentiels. Bref, la société aidera à rentabiliser l’entreprise. En d’autres termes, comme le précisent les initiateurs du projet, «la réalisation du parc Berythec doit permettre de conduire en parallèle deux opérations : l’une à vocation socio-économique et l’autre destinée à créer les conditions d’une activité lucrative dans des domaines à vocation technologique». Octobre 2001, la société devrait être opérationnelle. D’ici là, le projet sera piloté par un comité présidé par le vice-recteur de l’USJ aux affaires financières, le RP. Sion, le coordinateur étant le doyen de la faculté de génie, Maroun Asmar. Il convient enfin de signaler la précieuse contribution de Jacques Masbounji, membre de Sophia Antipolis, l’une des plus grandes technopoles du monde, et de Fadi Rahmé, du cabinet Asda’a à l’étude de faisabilité et de création du projet. Mais un bonheur ne vient jamais seul. Parallèlement à la cérémonie de pose de la première pierre de Berythec, et toujours dans le campus de l’Esib, deux centres de recherches ont été inaugurés : le Centre libanais d’études et de recherches de la construction (CLERC), et le Centre régional pour l’eau et l’environnement (CREEN). Par ailleurs, l’USJ et la société internationale Cisco Systems, le leader mondial dans le domaine des réseaux, ont annoncé hier encore la mise en place, au sein de la faculté d’ingénierie, du premier centre régional du programme académique CNAP de Cisco. Ce partenariat permettra aux étudiants de l’USJ de suivre un cursus sur les technologies de pointe dans les réseaux, en vue d’obtenir le diplôme CCNA (Cisco Certified Networking Associate) de Cisco. Hommage de Abou à Hariri et à la France Le recteur de l’USJ, le RP Sélim Abou, avait pris la parole en premier, remerciant le Premier ministre Hariri et la France pour leur contribution au développement de l’université. S’adressant au chef du gouvernement, il a notamment déclaré : «Nul n’est mieux placé que vous pour relever les graves défis auxquels notre patrie fait face. Vos capacités, votre stature internationale et votre coordination sans failles avec le président de la République vous permettront de rétablir la prospérité économique et d’œuvrer en vue de réaliser l’entente nationale». Le père Abou a ajouté : «Grâce au soutien des autorités libanaises et de la France, l’Université est en mesure de s’engager à achever les travaux de construction de Berythec pour le prochain sommet de la francophonie accueilli par le Liban en octobre 2001». Il a en outre précisé que le «complexe sera mis à la disposition de la société Berythec qui en assurera la gestion avec les partenaires du secteur académique et privé et qui sera ouvert à toutes les universités du Liban». Répondant au père Abou, l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier a estimé que le projet Berythec était «un pari courageux», son objectif étant de stimuler la transformation du Liban en un pays industrialisé susceptible d’attirer les sociétés et les investissements étrangers. Et de conclure : «La France est avec vous et soutient vos efforts. La reconstruction est un dur et long chemin. Mais ayez confiance en notre amitié qui vous accompagnera tout au long du chemin», a-t-il ajouté.
Beryte, et son école de droit, eut son heure de gloire à l’époque romaine. Beyrouth, aujourd’hui, cherche à retrouver ce rôle de phare culturel au Moyen-Orient en investissant dans le secteur de la technologie de pointe : Berythec est un projet de technopole dont la dénomination trouve justement ses racines dans l’antiquité. Mais Berythec est aussi et surtout annonciateur...