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Actualités - OPINION

La force tranquille

 On attendait la réaction des étudiants, tous courants et confessions confondus, après l’interdiction et les attaques frontales qui ont frappé M. Walid Joumblatt. M. Joumblatt, devenu dépositaire d’une revendication nationale, au même titre que ses confrères parlementaires Albert Moukheiber, Pierre Gemayel, Boutros Harb, Nassib Lahoud, Omar Karamé et puis tous les autres qui «ont consenti dans leur silence», comme le veut le vieil adage. On attendait un plébiscite estudiantin. Pour hurler tout haut ce que beaucoup encore rechignent même à murmurer. Les étudiants de l’Université Saint-Joseph, ont fait beaucoup plus que prendre position. Ils ont fait vibrer hier l’unité nationale, la vraie, pas celle que l’on professe dans les salons, dans un coup de force tranquille, avec une énergie silencieuse et responsable. Pendant une vingtaine de minutes et avec une organisation sans précédent, la quasi-totalité des courants politiques de la rue Huvelin se sont solidarisés pour appuyer M. Joumblatt. Et ses idées. Vingt minutes de bonheur pur. Vingt minutes d’un Liban citoyen, consciencieux, pluraliste et uni, sous les seules couleurs du drapeau libanais. Disparus les vieux slogans, les revendications isolées. Le temps est décidément au dialogue, le mot le plus scandé hier aux côtés de ceux de liberté, de souveraineté et d’indépendance. La force tranquille de ces étudiants n’est pas une apothéose, non. Bien au contraire, c’est d’une renaissance, celle d’un front commun pour le véritable dialogue, qu’il s’agit réellement. Michel HAJJI GEORGIOU
 On attendait la réaction des étudiants, tous courants et confessions confondus, après l’interdiction et les attaques frontales qui ont frappé M. Walid Joumblatt. M. Joumblatt, devenu dépositaire d’une revendication nationale, au même titre que ses confrères parlementaires Albert Moukheiber, Pierre Gemayel, Boutros Harb, Nassib Lahoud, Omar Karamé et puis tous les autres...