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Actualités - CHRONOLOGIE

SIT-IN - Les étudiants se mobilisent pour défendre la liberté d’expression Front commun des universitaires en appui à Joumblatt

Le drapeau libanais, des appels au dialogue et une mobilisation des universitaires contre le «terrorisme politique et intellectuel», c’est, aux dires de certains, «le titan estudiantin qui se réveille enfin». Indéniablement, la politique d’ouverture et de rapprochement druzo-chrétien du leader du PSP, Walid Joumblatt, a porté ses fruits. Et il est clairement apparu, hier, que les universitaires ont bien entendu l’appel du seigneur de Moukhtara. Ainsi, un millier d’entre eux, un peu partout à Beyrouth, ont rendu hommage à ses efforts, et partagé ses nouveaux leitmotivs – que ce soit au sujet d’un rééquilibrage des relations libano-syriennes ou de la nécessité de voir préservées les libertés publiques. Au cours d’un imposant sit-in organisé hier par les amicales de l’Université Saint-Joseph, les étudiants ont fermement manifesté leur appui et leur soutien au leader du PSP, Walid Joumblatt, ainsi qu’aux positions qu’il avait prises lors de sa dernière intervention au Parlement. Le député du Chouf s’était prononcé, en plein hémicycle, pour un redéploiement des troupes de Damas, refusant les immixtions syriennes dans la vie publique libanaise. Les universitaires ont également voulu crier leur colère contre la vague de «terrorisme politique et intellectuel» dirigée contre bon nombre de dirigeants politiques. «Et c’est notamment le cas de Walid Joumblatt», ont affirmé plusieurs contestataires. C’est à 15 heures précises que le sit-in a été lancé, débutant par l’hymne national. Les étudiants ont ensuite brandi des calicots affirmant leur volonté de voir s’instaurer un «dialogue national authentique». Leur seul cri de guerre : le fameux et traditionnel «liberté, souveraineté, indépendance». Et avant la fin de la manifestation, un communiqué commun élaboré par les différentes associations de l’Université Saint-Joseph a été lu par le président du bureau de l’amicale de la faculté de droit et de sciences politiques, Rizk Zgheib. Ce texte dénonce, encore une fois, «le terrorisme intellectuel subi dernièrement par des personnalités nationales et notamment par le député Walid Joumblatt». Le communiqué a par ailleurs réaffirmé son attachement au dialogue national qu’il a présenté comme «la seule planche de salut possible pour le peuple libanais». Et en interrogeant plusieurs des manifestants – ils étaient, USJ et UL réunies, mille environ – il s’est avéré indéniable que tous les partis, toutes les mouvances politiques, ont participé à ce sit-in qui aura finalement duré vingt minutes. Toutes les mouvances politiques donc, à l’exception de deux d’entre elles : le Parti syrien national social ainsi que le Courant du futur du chef du gouvernement Rafic Hariri se sont abstenus de participer. Interrogés par L’Orient-Le Jour, les représentants du courant haririen, qui n’avaient pas participé au sit-in, ont expliqué les raisons de leur abstention. «Nous n’avions pas été conviés par l’amicale à participer au mouvement, même si nous respectons la liberté d’expression sous toutes ses formes», ont-ils répondu. Au cours de la manifestation d’hier, à majorité constituée d’étudiants «indépendants», sont venus s’ajouter tous les courants présents sur la scène politique libanaise regroupant notamment le Courant patriotique libre (aounistes), les Forces libanaises, le Parti national libéral, le parti Kataëb, un mouvement estudiantin centriste, Éveil et changement, des sympathisants du Parti socialiste progressiste, ainsi que des groupuscules de gauche , dont le mouvement Tanios Chahine. Bonne nouvelle : les étudiants ont décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, les différentes associations universitaires prévoient, très prochainement, l’organisation d’un congrès estudiantin, au cours duquel toutes les forces politiques seraient représentées. Depuis son réveil qui remonte déjà à deux ans, le mouvement estudiantin était à la recherche de lui-même... Il semble aujourd’hui s’affirmer sous la bannière de l’unité et du dialogue. Rami AZZAM
Le drapeau libanais, des appels au dialogue et une mobilisation des universitaires contre le «terrorisme politique et intellectuel», c’est, aux dires de certains, «le titan estudiantin qui se réveille enfin». Indéniablement, la politique d’ouverture et de rapprochement druzo-chrétien du leader du PSP, Walid Joumblatt, a porté ses fruits. Et il est clairement apparu, hier,...