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Actualités - BIOGRAPHIE

Robert Solé : du « Mazag » des retrouvailles avec ses lecteurs libanais

Grand habitué du salon «Lire en français», Robert Solé a répondu présent pour la troisième fois à ses nombreux «fans» libanais venus, au Café littéraire, l’écouter parler de son dernier roman Mazag (Éditions du Seuil) et par conséquent de l’Égypte, sa terre natale, immanquablement présente dans ses livres. Aujourd’hui, installé en France depuis plus de trente ans, Robert Solé mène de front une carrière journalistique de haut vol (il a été successivement correspondant du quotidien Le Monde à Rome et Washington, chef du service Société à Paris, rédacteur en chef, directeur adjoint de la rédaction. Il est actuellement médiateur du journal) et un parcours d’écrivain, d’essayiste et de romancier à succès. Dans Mazag (un mot typiquement égyptien que l’on pourrait traduire avec plus ou moins de bonheur par «le bon plaisir»), Robert Solé met en scène Basile, un Égyptien installé en France dans les années soixante, à la personnalité énigmatique et fascinante. Ce personnage déroutant et puissant semble avoir mis en place un réseau de relations influentes dont il se sert suivant son mazag… Ce qui intrigue le narrateur, un jeune cousin, fraîchement débarqué d’Égypte à Paris pour y poursuivre des études universitaires. L’auteur n’en dira pas plus sur la trame de ce roman qui fonctionne un peu comme un polar mais sans criminel ni victime. Écrit dans un style coulant relevé d’humour, ce quatrième roman (après Le Tarbouche, Le Sémaphore d’Alexandrie et La Mamelouka) trouve naturellement sa place dans la fresque toute en finesse qu’il peint d’une famille de la société égyptienne cosmopolite du début du XIXe à la première moitié du XXe siècle. Mais là, l’Égypte y est évoquée de manière plus indirecte. À travers les personnages, mais aussi à travers la description d’une façon d’être et de faire de Basile, cet archétype de l’Oriental habile qui aime tisser des liens d’obligés. «Mais qui éprouve aussi du plaisir à rendre ou à recevoir un service de quelqu’un, souligne Robert Solé. Car son mazag à lui, c’est le délice du lien». Le Mazag n’est pas autobiographique, même si le jeune narrateur semble faire le même parcours que l’auteur. «Comme lui, j’ai quitté le Caire pour Paris à 18 ans. Mais la similitude s’arrête là. Je n’ai pas eu la chance d’avoir un cousin “au bras long” comme Basile pour m’aider, c’est pourquoi j’ai voulu l’imaginer» . Cette envie de donner vie à des personnages est due au fait que Robert Solé aime raconter des histoires. «C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis journaliste et écrivain, dit-il. Dans mes articles et mes essais, j’écris des histoires vraies. Sinon je les invente». Devenu au fil des ans et des livres un égyptologue reconnu (il a signé deux essais historiques sur le pays du Nil : l’Égypte, passion française et Alexandrie l’égyptienne), Robert Solé s’attèle à «un dictionnaire amoureux de l’Égypte, un ouvrage que lui ont demandé les Éditions Plon, et qui est une sorte de complément d’un guide de voyage, présentant toutes sortes de mots et de locutions typiques du pays». Ce romancier qui a toujours une œuvre en chantier porte déjà en lui les personnages de son prochain livre. Mais il n’aime pas révéler la trame d’une histoire qu’il n’a pas encore couché sur papier. Par superstition orientale sans doute, et pour que ne se perde pas pour le lecteur le plaisir de la découverte et de l’émotion…. Zéna ZALZAL
Grand habitué du salon «Lire en français», Robert Solé a répondu présent pour la troisième fois à ses nombreux «fans» libanais venus, au Café littéraire, l’écouter parler de son dernier roman Mazag (Éditions du Seuil) et par conséquent de l’Égypte, sa terre natale, immanquablement présente dans ses livres. Aujourd’hui, installé en France depuis plus de trente...