Les organisations estudiantines se solidarisent avec le leader druze

Le «terrorisme politique» que le député Walid Joumblatt dénonçait mardi, et qui s’est traduit pour lui par une interdiction de séjour en Syrie, a suscité un tollé unanime dans les milieux estudiantins. Dans un communiqué conjoint publié hier, l’organisation des jeunes et des étudiants du Parti national libéral et le comité des jeunes et des affaires estudiantines du Courant patriotique libre (CPL) ont condamné «les défenseurs de la Syrie qui, après avoir accusé les évêques maronites de collaboration avec l’ennemi, s’en prennent à un leader libanais et vont même jusqu’à le menacer de liquidation physique». Le communiqué accuse de trahison «ceux-là mêmes qui accusent de collaboration les Libanais qui réclament une révision des relations libano-syriennes» et estime que les menaces adressées à M. Joumblatt ne visent qu’à torpiller «toute tentative de réconciliation interconfessionnelle». En conclusion, le communiqué annonce que les deux organisations estudiantines se solidarisent avec M. Joumblatt et invite les Libanais à «se révolter contre la situation dramatique du pays pour assurer la victoire de la liberté et du reliquat de notre dignité nationale». Dans le même esprit, les amicales des étudiants de l’Université Saint-Joseph (USJ) ont dénoncé hier le «terrorisme intellectuel dont plusieurs personnalités libanaises et, tout récemment, M. Walid Joumblatt sont les victimes». Les amicales ont réclamé l’arrêt des accusations de «collaboration avec l’ennemi» lancées arbitrairement et annoncé l’organisation d’un sit-in symbolique de 20 minutes, aujourd’hui à 15 heures, dans tous les campus de l’USJ.