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Le naufrage du « Champollion » : à qui la faute ?

Ce récit pourrait être le sujet d’un film, à l’exemple du Titanic, toutes proportions gardées. Le bateau en lui-même a une histoire : paquebot français lancé en 1924 à La Ciotat, le Champollion a accueilli à son bord tantôt des passagers en voyage de plaisance, tantôt des troupes. Il a, en effet, été réquisitionné lors de la Seconde Guerre mondiale, pour transporter des soldats en Algérie en 1942 puis en Indochine de 1946 à 1950. Sa physionomie aussi a évolué : sa longueur est passée de 155 à 161,5 mètres en 1934 et ses trois cheminées ont été réduites à une seule en 1951. Son tonnage a donc évolué en conséquence, atteignant finalement les 15 000 tonnes. Le 15 décembre 1952, il quitte le port de Marseille pour l’Orient. À son bord se trouvent 120 hommes d’équipage et 111 passagers dont 98 pèlerins se dirigeant vers Jérusalem. Le 22 décembre il s’approche des côtes libanaises. À cette étape du récit les versions divergent. Selon l’équipage et les autorités françaises, les marins aperçoivent une lueur verte intermittente. Pensant qu’il s’agissait de celle du phare, le navire fait cap vers le rivage. Il s’agissait en fait de lumières provenant de l’aéroport de Khaldé. Lorsque la lumière du phare apparaît, l’équipage réalise son erreur mais trop tard, le navire touche déjà les rochers. D’après le gardien du phare, ce dernier a toujours été allumé et les Français se seraient trompés. Il ajoute : «Ils n’ont pas hésité à proposer à mon grand-père de l’argent et la nationalité française pour qu’il déclare que le phare était éteint, mais il n’a jamais accepté» Qui croire ? En tout cas le navire à ce moment là est bel et bien échoué, incliné sur le côté et les brisants empêchent les secours d’arriver. La situation dure plusieurs heures. N’y tenant plus, deux championnes de natation décident de rejoindre la rive à la nage. Françoise et Denise Landais arrivent finalement à terre mais au prix de lourds efforts, dans une mer très agitée. 70 passagers décident de les imiter. Bilan : 15 morts noyés, tués sur les rochers ou asphyxiés par le mazout largué par le bateau. Le capitaine Bourdé interdit alors à quiconque de plonger. Tout le monde patiente, prie... Enfin deux bateaux parviendront à les secourir alors que le bateau, brisé en deux, sera remorqué jusqu’en France pour être détruit.
Ce récit pourrait être le sujet d’un film, à l’exemple du Titanic, toutes proportions gardées. Le bateau en lui-même a une histoire : paquebot français lancé en 1924 à La Ciotat, le Champollion a accueilli à son bord tantôt des passagers en voyage de plaisance, tantôt des troupes. Il a, en effet, été réquisitionné lors de la Seconde Guerre mondiale, pour transporter...