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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Société - Le Conseil pour l’apostolat des laïcs a clôturé son congrès annuel Le grand retour de l’engagement chrétien

De plus en plus de jeunes s’engagent dans des mouvements d’apostolat laïc, au point que cet engagement commence à prendre la forme d’un véritable phénomène de masse dans l’Église catholique au Liban et augure de l’apparition d’une nouvelle génération de chrétiens, plus conscients, plus engagés que leurs aînés. Du coup, le Conseil pour l’apostolat des laïcs, un organisme de liaison de l’Église catholique chargé de coordonner et de chapeauter les différentes organisations de laïcs, dont une majorité regroupent des éléments de jeunes, voit son rôle gagner en importance et en efficience. Petite veilleuse travaillant en champ clos, il y a encore une dizaine d’années, le Conseil pour l’apostolat des laïcs est, depuis deux ou trois ans, pris en charge par une équipe dynamique, qui a même décidé de dévouer certains de ses éléments les plus dynamiques pour un service à plein temps de l’Église catholique. La vitalité des mouvements d’apostolat de laïcs au Liban n’est pas un phénomène isolé. Partout dans le monde, elle est signalée. Au Liban, elle joue peut-être un rôle modèle dans un domaine bien précis : l’évangélisation des jeunes, ou du moins leur nouvelle évangélisation. Tous les congrès du Centre de catéchèse du Moyen-Orient tenus ces dernières années montrent, en effet, que le problème le plus grave auquel fait face l’Église au Liban, et singulièrement celle des jeunes, c’est l’ignorance. Le grand problème, l’ignorance Au Liban, c’est à cette ignorance que s’adressent de plus en plus les mouvements d’apostolat de laïcs les plus vigoureux. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, où c’est souvent l’action sociale qui colore le plus fortement l’action de ces mouvements, au Liban, c’est l’aspect religieux qui domine la spiritualité, la conversion du cœur, la redécouverte de l’identité chrétienne et de la relation personnelle avec le Christ. Dans un pays en guerre, ce regain de spiritualité est très important dans la mesure où il compense, avantageusement aux yeux de certains, sous forme d’intériorisation et de spiritualisation de la foi religieuse, la dépossession politique dont les communautés chrétiennes sont les victimes depuis quelques années. Inauguré samedi, le Conseil pour l’apostolat des laïcs a tenu, entre samedi et lundi, au couvent du Saint-Sauveur, près de Saïda, un congrès sur le thème de La sainteté de vie au cœur du monde, en présence de Mgr Georges Iskandar, évêque maronite de Zahlé, qui en est le président. Vingt-deux organisations de jeunes et mouvements d’apostolat de laïcs ont pris part à ces journées de prières, de réflexion et de planification. Les débats et les résolutions du congrès reflètent notamment deux orientations fondamentales. La première est une prise de conscience toute intérieure du danger que la «culture de la mort» contemporaine fait courir à la vie intérieure de chaque fidèle et à la vie de l’Église en général. Perte du sens de la dignité de l’homme, nihilisme, qui met les chrétiens sur la défensive, et produit une sorte d’anesthésie du sens moral qui confine à la confusion. Ce relativisme moral fait des ravages aussi bien parmi la jeunesse libanaise que dans le monde des jeunes au niveau mondial. La prise de conscience civique La seconde dimension de la prise de conscience des jeunes chrétiens est orientée vers le civisme et toute nourrie de l’expérience de la guerre. Grâce aux mouvements d’apostolat, on assiste à la réorientation des réactions instinctives de repli identitaire des chrétiens et à une nouvelle ouverture des jeunes en direction de leur milieu national. C’est ainsi que le Congrès du Saint-Sauveur a demandé aux mouvements de laïcs de faire une révision de leur engagement politique et de se solidariser pour créer une «nouvelle pensée politique et sociale». Le problème de la complémentarité entre laïcs et religieux s’est également posé au cours du ongrès, l’importance de la formation plus profondément redécouverte et à tous les niveaux : la doctrine sociale de l’Église, l’enseignement sur la famille, l’éducation, la culture, etc. Des secteurs qui réclament, chacun, une pastorale particulière qu’il appartient à l’Église de repenser et de mettre en œuvre, sans oublier, bien entendu, la pastorale œcuménique. Fady NOUN
De plus en plus de jeunes s’engagent dans des mouvements d’apostolat laïc, au point que cet engagement commence à prendre la forme d’un véritable phénomène de masse dans l’Église catholique au Liban et augure de l’apparition d’une nouvelle génération de chrétiens, plus conscients, plus engagés que leurs aînés. Du coup, le Conseil pour l’apostolat des laïcs,...