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Actualités - INTERVIEWS

Entretien - Isidore Ndaywel E. Nzeim, directeur des langues et de l’écrit à l’AIF Les préparatifs du sommet de la francophonie sont en marche

Isidore Ndaywel E. Nzeim, directeur des langues et de l’écrit à l’Agence intergouvernementale de la francophonie, conduit la délégation de l’AIF présente au 9e salon Lire en français et en musique. À moins d’un an du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la francophonie, qui se déroulera dans la capitale libanaise en octobre 2001 et dont le thème sera le dialogue des cultures, la participation de l’Organisation internationale de la francophonie à ce salon, à travers son opérateur principal, l’agence intergouvernementale, et son opérateur direct, l’Agence universitaire, est une occasion de mieux faire connaître la francophonie au grand public libanais. «C’est également une sorte de lever de rideau pour marquer le démarrage des activités culturelles que nous comptons organiser tout au long de l’année et ce, jusqu’au sommet», précise M. Ndaywel E. Nzeim. Le directeur des langues et de l’écrit à l’ AIF note que les préparatifs du sommet sont déjà en marche. «Au niveau de l’agence à Paris, il y a eu dix thèmes culturels identifés, des commissions internationales ont été mises en place, elles ont déjà déposé leurs travaux. Sur base de leurs rapports, nous avons interrogé dix consultants indépendants pour donner leur point de vue sur la thématique. L’ensemble de cette documentation vient d’être mise à la disposition de la présidence de la République libanaise, de l’Université Saint-Joseph et au niveau des différents partenaires. Elle est également disponible auprès de notre correspondant national, Noël Fattal. Reste la matière, à ce qu’il y ait une réflexion libanaise qui enrichira cette documentation». Pour rester au niveau de la réflexion, l’étape suivante sera le symposium qui se déroulera au mois d’avril à Bruxelles. Des experts de tous les pays plancheront sur l’ensemble de cette documentation. Cette réunion sera la préparation immédiate de la conférence des ministres de la Culture qui aura lieu à Cotonou en juin. «Au niveau des manifestations préparatoires, nous avons déjà un certain nombre d’idées précises mais nous attendons que notre partenaire libanais puisse déterminer les projets qu’il veut faire prévaloir, de sorte que nous puissions nous y insérer». Mais l’AIF a déjà prévu, à titre d’exemple, une quinzaine du cinéma francophone, des expositions d’art plastique, un festival de danse ainsi qu’une participation plus marquée au prochain Salon du livre. «Ce qui nous donnera l’opportunité de donner les deux prix : le prix du jeune écrivain francophone qui récompense les inédits d’une vingtaine de pages de jeunes auteurs et le grand prix des cultures francophones qui récompense les auteurs émergents dont les écrits en français mettent en valeur la diversité culturelle de l’espace francophone». Les manifestations ne se dérouleront pas uniquement à Beyrouth. «Différentes activités culturelles auront lieu dans le pays afin que le peuple libanais connaisse cet espace francophone qui englobe les Caraïbes, l’océan Indien, l’Afrique, l’Asie pacifique, l’Europe centrale et orientale et l’Amérique du Nord. Nous devons assurer cette vision globale pour que vous puissiez avoir une idée complète de la richesse et de la diversité de l’espace francophone». Leurs partenaires au Liban ? «Le gouvernement libanais, d’abord, puisque nous sommes une organisation intergouvernementale. Mais le réseau des partenaires englobe aussi tous les créateurs, les éditeurs, les libraires, les maisons de théâtre, de cinéma et bien entendu les universités. Ce sont les partenaires de terrain». «Il faut savoir que la francophonie n’est pas uniquement une réalité politique, ajoute M. Ndaywel E. Nzeim, c’est aussi et surtout le contact entre peuples. C’est quelque chose qui doit atteindre le quotidien, l’homme de la rue. La culture se vit au niveau du peuple». Le sommet des chefs d’État décide ce qui sera fait dans les deux années à venir. «Pour le Liban, il y a plusieurs retombées possibles pour une manifestation aussi importante : depuis la simple mise en valeur politique et diplomatique jusqu’a des aspects touristiques. Sans oublier le principe de jouer un rôle leader dans les programmations futures de la francophonie. C’est le moment ou jamais pour le Liban de se déterminer. La République libanaise aura un rôle décisif et important tant au niveau des décisions à prendre qu’au niveau de l’organisation», indique le directeur des langues et de l’écrit. Étant originaire d’un pays du Sud, M. Isidore Ndaywel E. Nzeim considère que le sommet de la francophonie se tenant à Beyrouth est un peu, quelque part, un honneur pour l’ensemble des pays du Sud. «Il faudrait d’ailleurs souhaiter que la réflexion locale puisse tenir compte également du développement de la coopération Sud-Sud. C’est une dimension importante. Le Liban a, par sa diaspora, une très grande expérience dans les pays du Sud, notamment dans les pays africains. Je pense que cette expansion, quelque peu informelle, peut être formalisée pour que cette expertise serve un enrichissement mutuel au niveau du développement et de la coopération Sud-Sud», conclut-il. Maya Ghandour HERT
Isidore Ndaywel E. Nzeim, directeur des langues et de l’écrit à l’Agence intergouvernementale de la francophonie, conduit la délégation de l’AIF présente au 9e salon Lire en français et en musique. À moins d’un an du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la francophonie, qui se déroulera dans la capitale libanaise en octobre 2001 et dont le thème sera le...