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Actualités - REPORTAGES

DÉVELOPPEMENT - Gommer les disparités et protéger les plus défavorisés Une stratégie de protection sociale est plus que jamais nécessaire

Tout le monde le sait, le système de protection sociale au Liban laisse à désirer. Les dépenses globales de santé représentent environ 9,2 % du PIB, et s’élevaient en 1997 à 2 231 milliards de livres par an, soit 1,5 milliard de dollars. On estime à 58,2 % les ménages ne bénéficiant d’aucune couverture médicale. Le pouvoir public et les systèmes d’assurance sont loin d’être suffisants pour alléger à eux seuls la facture sanitaire des ménages libanais. Lesquels sont obligés donc de couvrir totalement ou partiellement leurs frais sanitaires. À l’image de l’ensemble de la politique sociale, la politique publique de santé reste très mal définie, faiblement productive, et décidée en fonction de la conjoncture politique et économique du moment. Quant à l’assurance vieillesse, elle est strictement liée aux salariés, laissant ainsi une tranche de la population entièrement défavorisée. Le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) a publié le compte rendu d’un séminaire organisé au cours de l’année sur le thème du lien entre la croissance économique et le développement social. Ce séminaire avait rassemblé des chercheurs, des économistes et des sociologues afin de discuter des stratégies de croissance économique et de développement social, qui ont entre autres pour but de réduire la pauvreté. Dans ce document, édité en trois langues, français, anglais et arabe, deux études détaillées ont pour thème la protection sociale et le système de santé au Liban. L’une, intitulée «Les choix nationaux en matière de santé : ses fonctions, ses coûts et ses effets sociaux», a été réalisée par la sociologue Suzanne Azar (Université libanaise). Ayant pour thème «La protection sociale au Liban : entre réflexe d’assistance et logique d’assurance», une autre étude a été élaborée par Roger Melki, conseiller auprès du groupe Études et consultations économiques. Nous publions ci- dessous quelques extraits. Pat.K.
Tout le monde le sait, le système de protection sociale au Liban laisse à désirer. Les dépenses globales de santé représentent environ 9,2 % du PIB, et s’élevaient en 1997 à 2 231 milliards de livres par an, soit 1,5 milliard de dollars. On estime à 58,2 % les ménages ne bénéficiant d’aucune couverture médicale. Le pouvoir public et les systèmes d’assurance sont...