Plaidoyer de Moawad en faveur des jeunes

 À retenir de l’intervention de Nayla Moawad son insistance sur les libertés publiques et sur les abus dont sont victimes de nombreux jeunes dans ce domaine : «Qui donc prend la peine de dialoguer avec les jeunes ? Que leur offre-t-on ? Qui mettra un terme à l’hémorragie de ces forces vives dans notre société ? Quel dialogue à l’ombre des arrestations arbitraires dont ils sont victimes jusqu’aujourd’hui aux mains des fantômes nocturnes ?», s’est encore demandée Mme Moawad. À ses yeux, «aucune réforme économique n’est possible sans une réforme politique. Et pas de réforme politique sans une véritable entente», a-t-elle ajouté. Le député n’a guère hésité à prendre la défense de Bkerké en posant la question suivante: «Quand de grandes instances religieuses et nationales lancent des appels et formulent certaines critiques, ne méritent-elles pas qu’on s’y arrête pour en traiter les causes, plutôt que d’attribuer à ces instances toutes sortes de qualificatifs de manière hâtive et impulsive ?» Il convient enfin de signaler le trait d’esprit du président Berry à l’occasion de l’allocution de Mme Moawad. Celle-ci a notamment critiqué l’absence d’un élément féminin au sein du Cabinet Hariri. Et Mme Ghounwa Jalloul, présente dans l’hémicycle, d’abonder dans le même sens que sa collègue. Sur ce, M. Berry intervient en s’exclamant : «Créez donc une nouvelle communauté !» Nayla Moawad s’abstiendra de voter ce soir.