Le Courant patriotique libre fait état de nouvelles arrestations dans ses rangs

Le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) a affirmé hier, dans un communiqué, que «les services de renseignements syriens avaient interpellé le samedi 4 novembre le citoyen Tony Abou Assi à Halba Akkar, dans ce qui semble constituer une perpétuation de la campagne de répression dont le CPL est victime dans toutes les régions libanaises». Le CPL a également indiqué «qu’un général influent des services de renseignements avait contacté le propriétaire du restaurant el-Karma à Dahr el-Wahch pour l’inciter à annuler un dîner organisé par la section du Metn-Sud du CPL et prévu depuis plus d’un mois». «Le propriétaire du restaurant avait accepté l’organisation du dîner le 4 novembre et les invitations avaient été envoyées. Dans la soirée du samedi, les hôtes sont arrivés pour trouver le restaurant fermé. Interrogé, le propriétaire a expliqué qu’un général des services de renseignements l’avait appelé pour lui donner directement l’ordre de fermer son restaurant et de ne pas accueillir les hôtes», a poursuivi le CPL. «Ces agissements s’inscrivent dans le cadre de la répression des citoyens, de la violation des libertés essentielles et des droits de l’homme par l’État», a-t-il précisé. Le CPL a déploré «le climat de terreur qui continue à habiter le cerveau à l’origine de tous ces agissements policiers et qui voit dans une réunion de citoyens à des occasions sociales une menace pour la stabilité». La formation a enfin condamné le paradoxe «entre le discours officiel actuel sur la protection des libertés publiques, et le feu vert donné aux représentants des services de sécurité pour exercer les pires des exactions (…). Le CPL a enfin appelé «tous les Libanais libres à se regrouper immédiatement dans un projet national pour faire face aux violations et empêcher les Services de donner libre cours à leurs activités (…)». De son côté, l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a ironisé dans son bulletin hebdomadaire que la fermeture du restaurant de Dahr el-Wahch constitue «un cas pathologique urgent» et a préconisé «la formation d’une commission médicale conjointe libano-internationale pour faire passer des tests psychanalytiques aux responsables libanais, depuis le sommet jusqu’à la base de la pyramide hiérarchique». «Ainsi pourra-t-on contribuer à l’évolution de la médecine dans le monde, en créant un nouveau secteur médical pour les maladies telles que l’occupation et la collaboration», a-t-il poursuivi, en indiquant que «la maladie était incurable». Le général Aoun a également demandé «quelle est la nature de l’hallucination visuelle et sonore de ceux qui ont peur de sa photo et de sa voix lorsqu’il prononce les mots «ô peuple libanais grandiose», ou qui se prépicitent pour ressortir le dossier judiciaire en son nom à chaque fois qu’il est question de son retour». «La peur est la réaction de ceux qui ne maîtrisent pas les événements; il s’ensuit alors une fuite en avant, qui se heurtera à une intifada», a-t-il affirmé, en soulignant que «ce jour était proche».