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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sfeir : L’État de droit n’existe pas encore

L’État de droit n’existe pas encore au Liban. C’est le constat établi hier par le patriarche maronite, qui recevait une délégation de visiteurs membres du Courant patriotique libre, venus des régions de Jbeil et du Metn-Sud. Après les avoir écoutés se plaindre des mesures policières qui les frappent, le patriarche Nasrallah Sfeir a déclaré : «Ce que vous nous racontez là est regrettable. Ce n’est pas la première fois, du reste, qu’on nous en parle. Nous avons déjà condamné ces mesures, rappelant que nous sommes dans une démocratie ou la liberté est consacrée, notamment la liberté d’expression. Mais si toutes les opinions vont dans le même sens, ce n’est plus la démocratie (…)». «Quand nous avons soulevé ce problème en public», a ajouté le patriarche Sfeir, on nous a répondu que ces mesures sont justifiées sur le plan de la sécurité. «Pourtant, a-t-il enchaîné, dans ce que vous rapportez, ce n’est pas du tout évident». «Certes, nous souhaitons que la sécurité règne, a conclu le patriarche Sfeir, mais nous voulons aussi que tout Libanais puisse s’exprimer librement, comme c’est le cas dans tout État de droit. Hélas, il semble que nous n’en sommes pas encore à l’État de droit, mais nous souhaitons qu’il advienne, pour que les Libanais puissent jouir de la tranquillité d’esprit, et que les jeunes Libanais n’aient pas à émigrer pour trouver ailleurs le climat de liberté auquel ils aspirent. Sans la liberté, le Liban n’est pas le Liban». Au cours de l’homélie dominicale qu’il avait prononcée avant de recevoir les visiteurs, le patriarche Sfeir a souhaité qu’«aucun effort ne soit épargné pour que le Liban retrouve ses droits d’État souverain, indépendant et libre, des attributs sans lesquels les pays ne peuvent ni vivre ni prospérer». Les syriens-catholiques réclament un siège parlementaire Sur un autre plan, le patriarche des syriens-catholiques Ignace Moussa Ier Daoud a protesté hier contre le fait que les syriens-catholiques sont les seuls exclus du Parlement et du gouvernement. Le patriarche Daoud, qui s’exprimait au cours d’une cérémonie religieuse organisée au couvent de Charfé, à Daraoun, a pris la parole pour déclarer : «Ce gouvernement est-il à la hauteur des aspirations des Libanais ? Certaines des observations faites par les députés permettent d’en douter. Mais nous laisserons le temps faire son œuvre et dévoiler les véritables intentions. Qu’on nous permette pourtant de nous demander : Si le Liban se compose de communautés, et si la Constitution garantit leur participation au pouvoir, pour quelle raison il n’existe, depuis l’Indépendance, qu’une seule communauté, les syriens-catholiques, qui est privée et d’un siège parlementaire et d’un portefeuille ministériel ?».
L’État de droit n’existe pas encore au Liban. C’est le constat établi hier par le patriarche maronite, qui recevait une délégation de visiteurs membres du Courant patriotique libre, venus des régions de Jbeil et du Metn-Sud. Après les avoir écoutés se plaindre des mesures policières qui les frappent, le patriarche Nasrallah Sfeir a déclaré : «Ce que vous nous racontez...