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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sinistre - Une quinzaine de millions de dollars de dégâts Un entrepôt dévoré par les flammes à Dora

Paysage apocalyptique dans la zone industrielle de Dora hier matin : des explosions, de gigantesques colonnes de fumée noire et des flammes qui dévorent un immense bâtiment. Un entrepôt, d’une superficie de 4 000 mètres carrés, renfermant les produits de diverses entreprises libanaises, a flambé à l’aube. Les dégâts sont estimés à une quinzaine de millions de dollars. L’incendie, à dix mètres de quelques dépôts de carburants à Dora, rappelle d’autres qui s’étaient déclarés dans la même zone durant la guerre. À plusieurs différences près… Par exemple, l’embouteillage provoqué sur l’autoroute du Metn, les FSI ayant coupé la circulation dans le périmètre de l’entrepôt en flammes. Jusqu’à hier soir, les causes de l’incendie n’avaient pas été déterminées. Il a fallu plus de quatre heures, environ deux cents hommes entre pompiers (de l’AIB), membres de la Défense civile et des FSI, plus des soldats, et une vingtaine d’autopompes pour circonscrire le feu qui a dévoré l’entrepôt qui contenait, notamment, des produits électroménagers, des bonbonnes de gaz acétylène, des conteneurs d’insecticides, de l’huile de vidange… Le tout appartenant à plusieurs entreprises dont Toshiba, Sony, Unilec et Pharaon Homeline et beaucoup d’autres. Sous l’effet de la chaleur et des flammes, des pans de murs du bâtiment se sont effondrés. Tôt le matin, quand l’alarme anti-incendie s’est déclenchée, «des employés qui dormaient au dernier étage de l’entrepôt ont tout de suite alerté les autorités à 5h50», indique un communiqué publié par l’entreprise al-Makhazen relevant de divers partenaires dont deux holdings, Pharaon et N. Séhnaoui. «C’est avec l’ouverture des portes de l’entrepôt – qui a provoqué un appel d’air – que l’incendie a redoublé d’intensité. Les flammes à ce moment ont atteint des centaines de mètres de hauteur», rapporte notre chroniqueur judiciaire, citant un rapport de la Défense civile. «Vu l’intensité du feu et les explosions provoquées par les gaz, les pompiers n’ont pas réussi à pénétrer à l’intérieur de l’entrepôt», a indiqué à L’Orient-Le Jour le directeur de la Défense civile Georges Abou Moussa. Et de souligner que «les diverses matières qui se sont échappées à l’air libre, comme le fréon utilisé dans la fabrication des climatiseurs et des réfrigérateurs, ne sont pas toxiques». Le communiqué de l’entreprise al-Makhazen a indiqué que «les produits déposés dans l’entrepôt de Dora ne contiennent en aucun cas des produits chimiques nuisibles à la santé publique et à l’environnement». Notons, dans ce cadre, que Greenpeace a publié un communiqué hier mettant en garde les habitants de la zone contre «les matières cancérigènes qui se dégagent de l’incendie». Le sinistre, qui a été maîtrisé vers midi, a mobilisé le nouveau ministre de l’Intérieur Élias Murr qui s’est rendu sur place dès le matin. Quant au président de la République Émile Lahoud, il s’est tenu au courant des opérations tout au long de la matinée. Une question se pose : est-ce qu’on aurait pu limiter les dégâts de l’incendie d’hier à Dora ? Il semble que les sapeurs pompiers ont été alertés à 5h50. Les pompiers de Beyrouth ont refusé d’intervenir, indiquant que la zone ne relevait pas de leur responsabilité. Ce n’est qu’à 6h30 que la première autopompe est arrivée. Selon des témoins, le gros des effectifs s’est déployé vers 7 heures, peu avant l’arrivée du ministre de l’Intérieur. D’aucuns rapportent qu’à leur arrivée, «les pompiers ne disposaient pas de neige carbonique, matière essentielle pour l’extinction de ce genre d’incendie». Ils ont dirigé donc leurs lances à eau sur de l’huile de vidange brûlante, aggravant ainsi la situation. Ce n’est que bien plus tard, avec l’arrivée des pompiers de l’Aéroport de Beyrouth que le produit adéquat a été utilisé. Hier soir, des flammes et des bruits d’explosion émanaient toujours du bâtiment. La Défense civile restera sur place jusqu’à l’extinction de la dernière flamme, probablement aujourd’hui à l’aube. Patricia KHODER
Paysage apocalyptique dans la zone industrielle de Dora hier matin : des explosions, de gigantesques colonnes de fumée noire et des flammes qui dévorent un immense bâtiment. Un entrepôt, d’une superficie de 4 000 mètres carrés, renfermant les produits de diverses entreprises libanaises, a flambé à l’aube. Les dégâts sont estimés à une quinzaine de millions de dollars. ...