Diplomatie - L’émissaire de Téhéran reçu par Hammoud Mohammad Sadr : « Pas de soldats iraniens au Liban »

Interrogé à sa sortie du palais Bustros, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, M. Mohammad Sadr, a notamment indiqué que son pays, contrairement à ce qui a été rapporté par certains journaux, «n’entend nullement envoyer au Liban 15 000 soldats iraniens pour l’aider face aux menaces israéliennes». Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud avait reçu hier à 14h30 le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Sadr arrivé le matin même en provenance de Damas. À l’issue de la rencontre avec le ministre Hammoud qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de son pays, le vice-ministre iranien a précisé que «le message qu’il a remis à M. Hammoud était une lettre de félicitations de la part de son homologue iranien M. Kamal Kharrazi» et qu’il s’est entretenu avec le ministre libanais des derniers développements politiques dans la région «notamment les menaces israéliennes proférées à l’encontre du Liban et la tenue du prochain sommet islamique à Qatar». M. Sadr a réitéré la volonté de son pays de développer les liens d’amitié et de coopération avec le Liban et la Syrie et a affirmé que «toutes les nouvelles faisant état de l’envoi de 15 000 soldats iraniens au Liban n’avaient aucun fondement». Le vice-ministre iranien a, par ailleurs, précisé que «la question des prisonniers israéliens détenus par le Hezbollah était du seul ressort de ce dernier» et que son pays «avaliserait toute décision que le parti prendrait pour répondre à l’une ou l’autre des initiatives». M. Sadr a par ailleurs indiqué que «son pays n’a pas encore tranché la question de sa participation au prochain sommet islamique qui se tiendra à Qatar». «Est-ce que le fait que l’émirat n’ait pas encore fermé le bureau de représentation israélienne sur son territoire est pour quelque chose dans l’hésitation iranienne ?» lui a-t-on demandé. «Il est normal que l’ensemble du monde islamique s’attende à ce que Qatar ferme ce bureau, ou au moins en gèle les activités, d’autant plus que la présidence de ce sommet revient à l’émirat. Quant à notre participation à ce sommet, rien n’a encore été décidé» a expliqué le responsable iranien. Aujourd’hui M. Sadr sera reçu successivement par le président de la République le général Émile Lahoud, par le président du Conseil M. Rafic Hariri et par le président de la Chambre M. Nabih Berry.