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Actualités - CHRONOLOGIE

Fattouche : Vous avez toute mon amitié, mais pas ma confiance

 Voilà un député qui doit passer d’interminables heures à rédiger le moindre de ses discours. Nicolas Fattouche, le Zahliote grec-catholique, est un véritable orateur. La déclamation, l’outrance mi-lyrique mi-théâtrale, la gestuelle et le mot qui fait mouche, il les a dans le sang. Il commence son discours en citant Charles Dumoulin, l’un des plus grands jurisconsultes français du XVIe siècle, se fait applaudir, bisser par Sélim Saadé et enchaîne avec Boutros Boustany et compare croissance («noummouw est un mot que l’on retrouve plus de 50 fois dans la déclaration ministérielle») avec développement «enma». Et puis se lance, avec toute la verve d’un fils de Zahlé, dans un panégyrique de sa ville-la-catholique, «sa population gronde», stigmatisant violemment l’absence de tout représentant melkite de la capitale au gouvernement. Nabih Berry : «Et Khalil Hraoui ? Il n’est pas catholique ?». Bref, s’interrogeant sur l’absence de Rafic Hariri et de Issam Farès, dénonçant l’absence de représentativité, de justice et de respect au sein du nouveau Cabinet, ainsi que l’émigration des jeunes, exigeant presque du président Berry ou du ministre Pierre Hélou qu’ils arrêtent chacun sa conversation avec Nayla Moawad pour l’écouter, il innocente Fouad Siniora et conclut à l’adresse du gouvernement : «Vous avez toute mon amitié, mais pas ma confiance». Et il s’en retourne à sa place, saluant un à un les députés Hezbollah après avoir fait claquer un tope-là avec Siniora, et embrasse Élie Skaff.
 Voilà un député qui doit passer d’interminables heures à rédiger le moindre de ses discours. Nicolas Fattouche, le Zahliote grec-catholique, est un véritable orateur. La déclamation, l’outrance mi-lyrique mi-théâtrale, la gestuelle et le mot qui fait mouche, il les a dans le sang. Il commence son discours en citant Charles Dumoulin, l’un des plus grands jurisconsultes...