Le CPL à Hariri : « La présence syrienne est illégale »

 Commentant la réponse que le président du Conseil M. Rafic Hariri a faite au député Albert Moukhaïber qui a demandé, lors du débat consacré à la déclaration ministérielle, le départ des troupes syriennes du Liban, le Courant patriotique libre (aouniste) a rappelé au président du Conseil que «la présence des troupes syriennes au Liban n’a rien de légal». «Pour s’en convaincre, il suffit à M. Hariri de se rappeler les propres termes de l’ancien président syrien Hafez el-Assad qui a déclaré, lors de son fameux discours du 20 juillet 1976 que les troupes syriennes sont entrées au Liban sans aucune autorisation des autorités de l’époque», et qu’«elles n’étaient pas prêtes à demander l’autorisation de qui que ce soit» a souligné le CPL. «Nonobstant les résolutions onusiennes, dont notamment la 520 qui demande le retrait de toutes les troupes étrangères du Liban, et toutes les résolutions adoptées lors des différents sommets arabes, il est clair qu’actuellement, l’ensemble des Libanais, comme l’ont déclaré tous leurs représentants légitimes, demandent un retrait immédiat des troupes syriennes du Liban», ajoute le Courant patriotique libre. Enfin, le CPL s’étonne du raisonnement de M. Hariri qui «craint d’envoyer l’armée au Sud de peur que les soldats libanais ne soient enlevés par les Israéliens». «Tenir de pareils propos c’est d’abord sousestimer l’intelligence des Libanais, et ensuite, c’est mettre en doute les capacités de l’armée libanaise, que M. Hariri a tendance à assimiler à une troupe scoute, ce qui est doublement humiliant» ont encore dit les aounistes . Quant au risque d’une reprise de la guerre au Liban, où la situation, d’après M. Hariri, est comparable à celle qui prévaut au Kosovo, le CPL affirme qu’une telle comparaison montre que «la Syrie a échoué au Liban» et que «celui qui tient un tel raisonnement commet un crime de lèse-nation car il ne fait pas confiance à ses concitoyens».