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Actualités - ANALYSE

AIDE - Un montant qui demeure dérisoire Un total de 50 millions de dollars des États-Unis au Liban

De source ministérielle, on apprend que l’aide américaine au Liban, qui s’élève à près de 50 millions de dollars – une somme considérée par ailleurs comme dérisoire –, ne provient pas d’une seule source. À Beyrouth, on s’étonne de l’importance accordée à cet événement par l’ambassadeur américain David Satterfield qui a visité hier les responsables libanais pour leur annoncer la «bonne nouvelle», le Congrès américain ayant déjà approuvé la somme de 18 millions de dollars, soit 3 millions de plus que la somme qui avait été décidée l’an dernier. Au départ, le budget prévu par le département d’État était de 15 millions de dollars. Ce n’est qu’après les efforts conjugués d’Abraham Spencer, un sénateur d’origine libanaise, et de l’American Task Force for Lebanon, que la somme a finalement pu être augmentée. Quant à la seconde partie de l’aide, elle consiste en un don de blé et d’huile de soja prélevés sur le surplus de la production américaine, dont la valeur approximative est de 25 millions de dollars. Ces denrées sont attendues prochainement au port de Beyrouth. Toujours selon les mêmes sources, le représentant de l’agence de développement américaine (Usaid) près l’ambassade américaine sera chargé de distribuer les 18 millions de dollars à des institutions universitaires et à d’autres centres. Quant au second volet de l’aide, il consiste en une assistance médicale qui sera répartie entre toutes les régions libanaises. Cette source ministérielle rappelle par ailleurs que le sénateur Spencer n’a pas réussi à convaincre le Sénat américain d’affecter au Liban un budget de 200 à 250 millions de dollars qui auraient pu être prélevés sur le budget consacré à l’Égypte ou à Israël. Cette démarche n’a pas eu les suites escomptées en raison de la puissance du lobby juif, qui recueille tous les ans près de deux milliards de dollars pour le compte d’Israël. De même source on souligne à juste titre que le volume de l’aide est étroitement lié à la politique étrangère des États-Unis et sa répartition conditionnée par les intérêts américains. Et la source de s’interroger : «Jusqu’à quand l’aide affectée au Liban restera-t-elle aussi insignifiante, et quels seraient les moyens susceptibles d’amener Washington à en augmenter le montant, surtout après le retrait israélien du Liban-Sud ?». Les États-Unis ont réitéré, par l’intermédiaire de leur ambassadeur au Liban, leur demande auprès du nouveau gouvernement libanais d’envoyer l’armée à la frontière et d’amener le Hezbollah à se retirer de la région limitrophe avec Israël, afin d’assurer la stabilité dans cette région. Ils ont également réclamé l’interdiction des manifestations et des jets de pierres en direction des soldats israéliens afin que la tension ne puisse mener à d’éventuelles agressions de la part d’Israël, conclut cette source. Khalil FLEIHANE
De source ministérielle, on apprend que l’aide américaine au Liban, qui s’élève à près de 50 millions de dollars – une somme considérée par ailleurs comme dérisoire –, ne provient pas d’une seule source. À Beyrouth, on s’étonne de l’importance accordée à cet événement par l’ambassadeur américain David Satterfield qui a visité hier les responsables...