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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Réunion Lahoud-Hariri hier en soirée Pas de remaniement avant le vote de confiance

Il a été question de tout, hier, au cours de l’audience accordée par le chef de l’État au président du Conseil désigné, sauf d’un remaniement ministériel qui donnerait satisfaction à la communauté arménienne. C’est ce que révèlent des sources concordantes proches de Baabda et de Koraytem. On en était donc, en soirée, au même point au sujet de cette question, la communauté arménienne-orthodoxe s’estimant sous-représentée dans le Cabinet des Trente, avec un seul ministre, et le chef du gouvernement désigné faisant la sourde oreille à cette demande, dans l’assurance qu’il dispose d’une confiance suffisamment large pour se passer des voix arméniennes discordantes, d’autant qu’elles pourraient se limiter à celles de M. Sebouh Hovnanian et de M. Georges Kassarji, ce dernier député lui étant, au départ, hostile. Comment réagiront les quatre députés arméniens qui font partie du bloc de M. Hariri ? Une inconnue continue de planer sur cette question. Mais même dans le pire des cas, leurs voix n’influeraient pas sur le scrutin. Hier, seul M. Hovnanian s’était exprimé clairement à ce sujet, en affirmant que si un second arménien-orthodoxe n’était pas nommé ministre, il se conformerait à la consigne de son parti, le Tachnag, et n’assisterait au débat de confiance, qui commence ce matin, qu’à partir des bancs des députés. Des informations impossibles à vérifier assuraient hier que le remaniement se ferait, après la confiance, et que dans ce dernier cas, M. Hovnanian serait sanctionné pour son attitude actuelle. Les ministres qui seraient alors nommés seraient MM. Jean Ogassapian et Hagop Kassardjian, ainsi qu’une personnalité alaouite. En tout état de cause, le débat de confiance commence ce matin et devrait durer entre deux et trois jours, avec une cinquantaine de députés inscrits pour prendre la parole. Les débats, de pure forme, et sans influence sur la confiance, seront retransmis en public et déboucheront, probablement samedi, sur une confiance relativement confortable dépassant les 100 voix. Les observateurs s’attendent à voir les députés insister sur certains points qui n’ont pas figuré dans la déclaration ministérielle, comme la décentralisation administrative, une nouvelle loi électorale et le projet de loi réorganisant le ministère de la Justice et assurant l’indépendance de la magistrature. Au nombre des députés qui voteront la défiance, les observateurs citent MM. Albert Moukheiber, Nassib Lahoud, Boutros Harb, Pierre Gemayel, le bloc Kataëb comprenant MM. Nader Succar et Antoine Ghanem, ainsi que Gebran Tok, Kabalan Issa el-Khoury, Farès Boueiz, Abbas Hachem, Farid el-Khazen, Hussein Husseini, Moustapha Saad, Omar Karamé, Nayla Moawad, Élie Skaff et Nicolas Fattouche. Tournée arabe pour Hariri Par ailleurs, le tête-à-tête Lahoud-Hariri a permis à ce dernier de mettre le chef de l’État au courant de son entretien de la veille avec le président syrien Bachar el-Assad et du sommet islamique de Doha (11-12 novembre) où le Liban sera représenté par le chef du gouvernement. Le Premier ministre effectuerait ensuite une tournée de certaines capitales arabes qui pourrait englober Ryad, Amman et Le Caire. En dehors du contexte régional, la rencontre entre le président Lahoud et M. Hariri aurait servi à passer en revue l’ordre du jour du premier Conseil des ministres qui se tiendra, après le vote de confiance. Sans doute mercredi prochain.
Il a été question de tout, hier, au cours de l’audience accordée par le chef de l’État au président du Conseil désigné, sauf d’un remaniement ministériel qui donnerait satisfaction à la communauté arménienne. C’est ce que révèlent des sources concordantes proches de Baabda et de Koraytem. On en était donc, en soirée, au même point au sujet de cette question, la...