ENVIRONNEMENT - Journée nationale à l’Université arabe de Beyrouth Les associations écologiques s’orientent vers les étudiants

27 associations écologiques ont participé à la Journée nationale pour l’environnement organisée par l’Université arabe de Beyrouth. Objectif : faire connaître aux étudiants des différentes universités leurs activités les plus récentes. Pour la troisième année consécutive, le club pour la protection de l’environnement à l’Université arabe de Beyrouth (UAB) organise la Journée nationale pour l’environnement. Fondé en 1997, ce club a constaté, selon les termes de son président, Hassan Sarrié, que «toutes les manifestations écologiques ne s’adressaient pas aux étudiants». Cette exposition annuelle a donc été créée pour cibler ces derniers, mais surtout leur faire connaître les différentes associations écologiques et leurs activités. Hassan raconte que cette journée a eu beaucoup de succès les années précédentes. C’est que le club a pris à sa charge de dresser des statistiques quelques mois après le festival pour mesurer l’éveil écologique chez les étudiants. Des questions sur des sujets bien précis, évoqués au cours de la journée, ont été posées. Les résultats étaient plus que satisfaisants. «C’est cela d’ailleurs qui fait que nous renouvelons l’expérience. Ou plutôt que nous tenons à la renouveler», indique Hassan. 5 000 visiteurs l’année dernière. Ce nombre a valu aux 55 membres du club pour la protection de l’environnement de l’UAB, une aide financière du ministère de l’Environnement de 2 000 dollars américains. Le projet en lui-même coûte dans les «2 500-3 000 dollars», confie Hassan. En fait, l’UAB, elle aussi, consacre un budget spécial pour le club. «Les excédents vont nous permettre d’organiser d’autres manifestations écologiques», explique le président du club. Le nombre de visiteurs cette année ? «Beaucoup moins que 5 000», précise une représentante d’une association participante. Assise derrière son stand, se plaignant du soleil trop fort, elle tient à préciser que «chaque association qui participe doit verser une somme de 20 dollars américains au club». Sylva Waizany, responsable des relations publiques à la grotte de Jeïta, devant les photos de ce site touristique, explique pourquoi l’équipe de Jeïta participe à ce festival écologique : «Pour marquer la grande importance qu’elle accorde à l’environnement et surtout pour encourager les activités écologiques». Sur son site, interdiction totale d’utiliser les canettes de Pepsi et de Cola. Ce sont seulement les bouteilles en verre qui sont permises. De plus, elle a reçu une distinction de Sukleen pour sa participation au triage des ordures. Occupant un autre stand, les étudiants de la faculté de médecine à l’AUB, habillés tous de la robe traditionnelle blanche, tentent d’expliquer toutes les maladies que peut causer la pollution : «C’est l’approche médicale des problèmes écologiques que nous essayons de transmettre à travers notre participation», précise Ahmed Majzoub. Étudiant en deuxième année, Ahmed est le créateur et le réalisateur d’une marionnette qui représente l’être humain dans 100 ans, s’il est toujours confronté aux problèmes de pollution : habillé d’un over-all en cuir argenté pour réfléchir les rayons ultraviolets que laisse passer le trou de la couche d’ozone, équipé d’une bombe d’oxygène, à cause de la pollution de l’air, et d’un casque pour la pollution sonique…Bref, un exemple-type d’un homme qui a besoin d’une protection sérieuse contre la pollution. Une journée très instructive à l’UAB qui a réuni en plus des associations écologiques les différentes universités du Liban : l’USJ, l’UL. Une journée qui a pris fin sur les airs de Paul Abi Rached, l’animateur écologique, le seul à chanter l’environnement. Mirna BASSIL