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Actualités - CHRONOLOGIE

Le gouvernement « sous l’emprise syrienne », accusent le CPL, les FL et le PNL

Le comité de coordination constitué par le Parti national libéral (PNL), le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et le courant des Forces libanaises (FL) s’est déchaîné hier contre le gouvernement, qu’il a qualifié de «fait accompli, imposé» aux Libanais. Estimant que le Cabinet Hariri avait été formé «au détriment de la libre décision et à l’aide d’une intervention syrienne affichée», le comité a affirmé «qu’il ne mérite absolument pas son titre de gouvernement d’union nationale». «Le Cabinet des 30 reste loin de pouvoir réaliser le minimum de ce que signifie l’unité nationale, malgré toutes les tentatives visant à le faire passer pour un gouvernement d’union nationale», ont estimé le PNL, le CPL et les FL. «Le gouvernement est le résultat d’un marché douteux et imposé, conclu entre des symboles des deux derniers mandats. Il comporte des ministres d’une seule couleur, fonctionnant tous sous l’emprise syrienne, et ne représente pas la grande majorité des Libanais libres, celle qui s’oppose à la tutelle syrienne et qui réclame un traitement radical de la grosse lacune qui régit les rapports syro-libanais», ont-ils souligné. «Se moquer délibérément des Libanais ne fera qu’accentuer la crise de confiance, déjà sérieusement entamée, provoquer, volontairement sans doute, une série de réactions exacerbées et menacer la stabilité de la société (…)». Les trois formations ont ensuite réclamé le déploiement «nécessaire et effectif» de l’armée libanaise au Liban-Sud, afin qu’elle «puisse exclusivement garantir la sécurité des frontières libanaises et des citoyens qui ne se sentent pas tranquillisés par tout autre que la troupe». «Le refus de confier cette mission à l’armée ne met pas seulement le Liban en confrontation directe avec l’Onu et l’opinion publique internationale, mais l’expose aussi à de grands dangers aux conséquences destructrices. Nous pourrions, au pire des cas, nous retrouver entraînés (…) dans de nouvelles confrontations armées, alors que les autres fronts arabes sont en paix avec Israël», ont-elles poursuivi. Elles se sont par ailleurs demandé pourquoi le déploiement des forces égyptiennes, jordaniennes ou syriennes aux frontières avec Israël serait considéré comme garant de la sécurité de leurs frontières, alors que celui de l’armée libanaise au Liban-Sud était, de l’avis des autorités locales, uniquement pour «protéger les frontières d’Israël». «N’y a-t-il pas des Palestiniens dans ces trois pays ? Pourtant leurs frontières sont calmes…», ont-elles noté. «Est-ce que quelqu’un ose prétendre que la présence de l’armée syrienne à la frontière du Golan vise à protéger Israël ?», a ajouté le comité. Le retrait syrien, condition de meilleures relations Concernant les relations libano-syriennes, les trois formations ont affirmé que «la composition du gouvernement et sa capacité inexistante de décision l’empêchent de s’occuper du rééquilibrage des relations entre les deux pays». Dénonçant «les prétextes creux avancés par le gouvernement pour légitimer la présence syrienne légale et provisoire» au Liban, le comité a affirmé que sa demande de retrait des forces syriennes du Liban «n’est pas dirigée contre la Syrie ou contre une partie des Libanais». «Contrairement aux rumeurs qui circulent, les Libanais ne s’affronteront pas une fois venu l’instant du retrait syrien. Prévoir des dissensions entre les Libanais nuit d’abord à la Syrie, puisque c’est un constat d’échec pour elle, qui prétend œuvrer pour la paix civile au Liban», a-t-il souligné. «Le retrait syrien du Liban n’est que le seul vrai moyen d’établir de meilleures relations entre les deux pays, fondées sur le respect des intérêts nationaux comme préalable au développement et au respect des intérêts communs», a-t-il indiqué, en notant que toute solution régionale devait «rétablir la souveraineté, la liberté et l’indépendance du Liban». Le comité a également dénoncé les arrestations des citoyens «en raison de leurs convictions et de leur appartenance politiques», appelant les différentes instances internationales à «faire pression sur les autorités libanaises» pour mettre fin aux interpellations. Plaidant pour les libertés publiques, le comité a en outre demandé la libération de tous les prisonniers politiques et «l’arrêt immédiat de toutes les procédures arbitraires qui empêchent les leaderships nationaux de rentrer au Liban et d’exercer leur rôle en toute liberté». Soulignant enfin les dangers de la naturalisation telle que pratiquée actuellement sur l’équilibre démographique du pays et l’unité nationale, le comité a également demandé des solutions pratiques au problème des déplacés, le droit au retour des Palestiniens et a affirmé son opposition à l’implantation.
Le comité de coordination constitué par le Parti national libéral (PNL), le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et le courant des Forces libanaises (FL) s’est déchaîné hier contre le gouvernement, qu’il a qualifié de «fait accompli, imposé» aux Libanais. Estimant que le Cabinet Hariri avait été formé «au détriment de la libre décision et à l’aide d’une...