Beyrouth et Téhéran sur la même longueur d’onde

L’ambassadeur d’Iran, Mohammed Ali Sabhani, a annoncé que son pays s’oppose à l’implantation des Palestiniens au Liban et estimé que l’unique solution au problème des réfugiés palestiniens demeure leur droit au retour. Le diplomate iranien a été reçu hier, au palais de Baabda, par le président de la République à qui il a transmis la position de son pays sur les développements survenus au Liban-Sud et dans la région. Les entretiens ont également porté sur les relations bilatérales et la prochaine visite du président Mohammed Khatami au Liban. À sa sortie de Baabda, M. Sabhani a manifesté sa crainte de voir la relance des contacts politiques dans la région aboutir à «un marché politique quelconque qui serait conclu au détriment des intérêts de notre peuple». Il a relevé l’existence d’un marché se rapportant au sort des Palestiniens de la diaspora et assuré que «ce marché ne concerne pas uniquement les Palestiniens, mais également les pays proches de la Palestine, notamment le Liban». M. Sabhani, qui a relevé l’identité de vues entre son pays et le Liban à ce sujet, a ajouté : «Nous sommes persuadés qu’il faut à tout prix préserver les droits des réfugiés palestiniens et que l’unique solution consiste à assurer leur retour dans leur pays et à mettre en échec toute tentative d’implantation». Au Grand Sérail M. Sabhani s’est ensuite rendu au Grand Sérail où il a rencontré le Premier ministre Rafic Hariri. À l’issue de la rencontre, M. Sabhani a condamné «la poursuite des agressions israéliennes» et assuré que son pays continuera à se tenir aux côtés du Liban. Il a ensuite insisté sur «la totale concordance de points de vue» avec M. Hariri sur «la nécessité du retour des réfugiés palestiniens dans leur pays et le refus de l’implantation palestinienne dans les pays hôtes». M. Sabhani a conclu en réclamant que toute la lumière soit faite autour du sort des quatre diplomates iraniens disparus au Liban en 1982.