Moukheiber réitère son appel à l’application de la 520

 M. Albert Moukheiber, député du Metn, a distribué hier à la presse le texte de l’allocution qu’il était supposé prononcer durant la réunion parlementaire de mardi et dans laquelle il réitère son appel à l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité. «La situation actuelle au Liban est des plus dangereuses car le pays s’enlise dans les séquelles de la politique suivie par les gouvernements successifs et que l’opposition que nous représentons critiquait parfois tout en prodiguant des conseils en toute sincérité», a déclaré M. Moukheiber. Il a réaffirmé que «l’alignement de la politique libanaise sur la politique syrienne qui a gagné en force face aux autorités libanaises a fait que la décision libanaise est passée aux mains du pouvoir syrien». «Voilà pourquoi le gouvernement sent, comme le peuple libanais, que cette dépendance a mené le Liban au bord du gouffre», a ajouté M. Moukheiber. Après avoir rappelé les appels répétés de l’opposition au rétablissement de la souveraineté et au départ des troupes syriennes, «dont l’intervention dans les différentes institutions de l’État a contribué à modifier les données libanaises», le député a mis l’accent sur les changements qui sont intervenus en Syrie avec l’avènement de Bachar el-Assad à la tête de l’État. «Notre espoir est grand avec l’ouverture (syrienne) sur les libertés», a-t-il poursuivi avant d’inviter le président Assad à retirer l’armée syrienne déployée au Liban. «C’est la volonté libanaise qui le demande. Le fait de ne pas opérer ce repli constitue une atteinte à la souveraineté libanaise. Nous n’avons pas perdu espoir et nous n’allons pas recourir à d’autres États pour obtenir le retrait syrien du Liban, a déclaré M. Moukheiber, estimant que l’opposition est aujourd’hui inquiète à cause du maintien de cette armée au Liban, sans mission précise». «Surtout, a-t-il ajouté, qu’il existe un sentiment général selon lequel plusieurs services de renseignements œuvrent dans différentes régions libanaises afin d’y semer la discorde et la question du retrait est devenue comme un leitmotiv exploité par ces services». M. Moukheiber a conclu en invitant de nouveau le président Assad à retirer son armée du Liban en application de la résolution 520.