SANTÉ - Conférence de la société MSD à l’hôtel « Phoenicia » Un nouveau traitement révolutionnaire contre l’osthéoarthrite

Caractérisée par une dégénérescence du cartilage au niveau des articulations, l’osthéoarthrite demeure la forme la plus fréquente de l’arthrite, affection inflammatoire aiguë ou chronique qui atteint les articulations, le cartilage et les tissus conjonctifs du corps, et qui est la cause principale d’un grand nombre d’infirmités dans le monde. Le traitement consiste essentiellement à administrer au patient une importante quantité d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui provoquent toutefois de graves effets secondaires gastro-intestinaux, tels que les perforations, les ulcères gastriques et les hémorragies. D’où la nécessité de trouver un médicament dont les effets secondaires seraient moins nuisibles à la santé, d’autant plus qu’environ 25 % des Libanais souffrant des problèmes gastriques sont à la base des patients mis sous AINS. C’est dans le but d’introduire ce nouveau traitement que la société Merck Sharp & Dohme (MSD) a organisé une conférence, à l’hôtel Phoenicia, sur le thème «Rofécoxibe : le traitement révolutionnaire dans le domaine de l’osthéoarthrite». Le Dr Labib Abou Chahine, chef du département de gastroentérologie à l’Université libanaise et ancien président de la Société libanaise de gastroentérologie, explique : «Bien qu’ils soient les remèdes les plus courants dans le monde, les AINS utilisés dans le traitement du rhumatisme entraînent de nombreux effets secondaires, notamment sur le système digestif. Cette réalité a poussé les laboratoires de recherche et les compagnies pharmaceutiques à mettre au point des médicaments qui éliminent la douleur sans toutefois nuire aux intestins. Cette classe de médicaments a été appelée les inhibiteurs de la Cox-2». Les Cox-1 et Cox-2 sont des enzymes qui inhibent l’inflammation. Les Cox-1 sont présents notamment dans les plaquettes sanguines et dans la muqueuse stomacale, tandis que les Cox-2 agissent uniquement sur l’inflammation en l’arrêtant. «Ce qui se passe, c’est que les AINS inhibent les Cox-1 et Cox-2 bloquant ainsi, en plus de l’inflammation, les prostaglandines présentes dans la Cox-1 et qui sont des substances protectrices de l’estomac, ce qui entraîne de graves problèmes gastriques», indique le Dr Abou Chahine. «Tandis que la nouvelle classe de médicaments inhibe uniquement l’enzyme Cox-2 sans toutefois agir sur l’estomac», ajoute-t-il, affirmant que parmi les inhibiteurs de la Cox-2, le roféxocibe demeure le médicament le plus efficace. En effet, une étude menée sur ce médicament et dont les résultats ont été publiés dans le New England Journal of Medecine montre que le roféxocibe a réduit de 50 % les risques d’ulcération, de perforations et d’hémorragies, et de 60 % les diverses complications gastro-intestinales, même s’il est pris en grandes doses. «Pour le moment, le roféxocibe est le traitement de choix», indique le directeur du département de gastroentérologie à l’Université libanaise, qui conclut en insistant sur le fait que ce médicament ne peut être administré sans une prescription médicale. N.M.