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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké sollicité par les chrétiens de la bande frontalière Sfeir pour une amnistie des ex-miliciens de l’ALS

La population de la bande frontalière a, une fois de plus, demandé hier au patriarche maronite Mar Nasrallah Boutros Sfeir d’intercéder en faveur d’une libération prématurée des ex-miliciens de l’ALS purgeant des sentences de prison pour «collaboration avec l’ennemi». Le patriarche maronite a reçu hier la visite d’une délégation d’habitants de Kleya, un village chrétien de la bande frontalière abandonné par une partie de ses habitants après le retrait israélien du 24 mai dernier. La délégation a fait part au chef de l’Église maronite du drame vécu par cette localité, dont la population active est soit en exil, soit en prison, et dont les familles vivent dans des conditions économiques très difficiles, sans ressources autres qu’une maigre épargne et l’assistance sociale. Le patriarche Sfeir a promis aux habitants de transmettre leurs demandes aux responsables, soulignant qu’il l’avait déjà fait, mais qu’il essayera de nouveau de se faire écouter. Le patriarche maronite a, en outre, reçu hier l’ancien secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL) Georges Haoui, qui effectue, à titre personnel, d’intenses démarches internes et externes en faveur d’une réconciliation nationale. M. Haoui vient notamment d’être reçu par le colonel Mouammar Kadhafi. Il y a six dossiers qui ne peuvent être abandonnés au seul jeu des rapports de forces internes, a déclaré en substance M. Haoui : le Sud, les relations libano-syriennes, la réconciliation nationale, la loi électorale, la réforme administrative et enfin la réforme économique et sociale. M. Haoui a en outre souligné que le dossier de la libération des prisonniers politiques libanais en Syrie a donné lieu à des «enchères entre des pôles politiques internes, qui l’ont exploité à des fins personnelles» . «Cette façon de faire, a-t-il dit, ne fait qu’entretenir les germes de discorde». M. Haoui n’a pas écarté la possibilité qu’il y ait eu des «erreurs», et que certains Libanais aient été «omis» de la liste des Libanais emprisonnés. «Quel intérêt aurait la Syrie à cacher une vérité de cet ordre ?», s’est-il interrogé. Leur cas est toutefois distinct de celui des personnes enlevées ou disparues au cours de la guerre, a-t-il précisé. Selon M. Haoui, l’un des problèmes du Liban, c’est que «le pouvoir au Liban s’attribue le mérite des réalisations qui ont l’approbation des Libanais, et rejette sur la Syrie la responsabilité de certains blocages impopulaires». C’est, pour M. Haoui, l’un des mécanismes qui bloque le règlement des cas de M. Samir Geagea et du général Michel Aoun. Le chef de l’État syrien, qu’il a rencontré, considère qu’il s’agit de questions libanaises «internes», a-t-il ajouté, mais c’est le pouvoir au Liban qui n’a pas tranché la question. Le cas de l’ancien chef de l’État Amine Gemayel est exemplaire à cet égard, note M. Haoui. «M. Gemayel a été invité au quarantième du président Hafez el-Assad, a-t-il dit, alors qu’on ne cessait de répéter que la Syrie était hostile à son retour au Liban. Ce qui l’a empêché de rentrer, c’est le comportement de certaines personnalités au pouvoir. Une fois cet aspect des choses réglé, il a pu revenir au Liban, où il est actif et où il joue un rôle normal et positif». Le patriarche Sfeir a également reçu hier la visite de l’ambassadeur d’Allemagne au Liban.
La population de la bande frontalière a, une fois de plus, demandé hier au patriarche maronite Mar Nasrallah Boutros Sfeir d’intercéder en faveur d’une libération prématurée des ex-miliciens de l’ALS purgeant des sentences de prison pour «collaboration avec l’ennemi». Le patriarche maronite a reçu hier la visite d’une délégation d’habitants de Kleya, un village...