Hoss : Nous avons des garanties américaines et françaises

Les milieux politiques ont réagi favorablement hier à la campagne menée contre les projets d’implantation des réfugiés palestiniens dans les pays arabes et au Liban en particulier. Se félicitant de l’action diplomatique menée dans ce sens par le ministre des AE Mahmoud Hammoud, à la demande du président Émile Lahoud, l’ancien Premier ministre Sélim Hoss a déclaré : «Nous avons reçu des assurances des États-Unis et de la France confirmant qu’aucun règlement du problème des réfugiés palestiniens ne se fera au détriment du Liban». Un message en ce sens avait été remis à M. Hoss par l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield le 15 octobre 1999, alors qu’il était encore au pouvoir. De son côté, le chef de la diplomatie française Hubert Védrine a adopté cette même position peu avant sa visite à Beyrouth, l’an dernier. Ainsi, selon M. Hoss, «il est nécessaire que les autorités libanaises se réfèrent à ces assurances quand la question des réfugiés palestiniens au Liban sera soulevée». Par ailleurs, l’ancien Premier ministre a donné des précisions quant à la manière dont ce dossier a toujours été traité par les parties concernées. Il a déclaré : «On nous disait que la question était du ressort de la commission des réfugiés présidée par le Canada dans le cadre des pourparlers multilatéraux et que le Liban devait donc s’y référer. Nous répondions en précisant que cette commission avait uniquement pour tâche l’amélioration des conditions de vie des réfugiés là où ils résident actuellement. Quand on nous affirmait que cette question ferait partie des négociations sur une solution définitive entre Palestiniens et Israéliens, nous disions que le Liban était d’autant plus concerné par ce dossier qu’il abritait près de 400 000 réfugiés palestiniens sur son sol». Par ailleurs, plusieurs personnalités et instances ont proclamé leur appui inconditionnel à la position du chef de l’État. Parmi elles : la Fédération des ligues chrétiennes, le député Moustapha Saad, le député d’Amal Ali Khreiss et l’ambassadeur d’Iran Mohammed Ali Sabhani. Ce dernier a notamment affirmé qu’il n’y aura pas de paix dans la région sans le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers.