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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique - Huit États appuient la position du Liban, affirme Hammoud L’Autorité palestinienne réitère son refus de toute implantation

L’Autorité palestinienne a voulu hier rassurer Beyrouth en continuant à exiger la stricte application du droit au retour des réfugiés. Entre-temps, la campagne diplomatique menée depuis lundi par le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a commencé à porter ses fruits. De fait, selon le chef de la diplomatie libanaise, huit États ont déjà apporté leur appui au refus catégorique de Beyrouth concernant tout projet d’implantation. Or, c’est la résolution 194 de l’Onu que Tel-Aviv appréhende le plus. «Ce droit au retour, c’est notre grande inquiétude, car nous voulons maintenir la majorité et le caractère juifs d’Israël. La renonciation au droit au retour est le seul moyen d’y parvenir», a ainsi affirmé la ministre israélienne de l’Intégration, Mme Youli Tamir. Mme Tamir a envisagé publiquement que l’État hébreu renonce à la souveraineté sur l’Esplanade des mosquées, à Jérusalem-Est, en échange de l’abandon de ce droit. L’Autorité palestinienne n’en a pas moins réitéré hier son refus de l’installation définitive des quelque 3,7 millions de réfugiés palestiniens dans les pays où ils se trouvent, en écho à des craintes exprimées par le Liban, qui en accueille près de 367 000. «Nous rejetons toute proposition qui n’apporte pas une solution juste au problème des réfugiés et nous refusons la politique d’implantation» (des réfugiés), a déclaré le conseiller du président palestinien Yasser Arafat, Nabil Abou Roudeina, estimant que «tout règlement à l’avenir devrait englober toutes les questions du statut final, en premier lieu Jérusalem et les réfugiés palestiniens». M. Abou Roudeina a assuré que l’Organisation de libération de la Palestine et l’Autorité palestinienne continueront à exiger la stricte application de ce droit et «ne permettront pas le maintien dans le cadre d’un règlement final d’un seul réfugié, en particulier d’un de ceux du Liban, qui seront prioritaires dans toutes les solutions à venir». De son côté, le Front démocratique de libération de la Palestine s’est déclaré plus que jamais attaché au droit au retour des quelque 3,7 millions de réfugiés palestiniens, et qui, selon lui, ne saurait faire l’objet d’un troc. «Nous soulignons notre attachement inébranlable au droit sacré au retour en Palestine que nous avons dû quitter en 1948 (lors de la création de l’État d’Israël) et notre refus d’y renoncer, quelles que soient les circonstances», a affirmé le commandement du FDLP au Liban dans un communiqué publié à Beyrouth. Le FDLP a enfin appelé «à faire face aux projets d’implantation» des réfugiés de la diaspora, notamment dans les pays arabes, dont le Liban. Selon le ministre libanais des Affaires étrangères, Beyrouth n’a nullement l’intention de faire obstacle au processus de paix tant qu’il vise à «préserver les droits du Liban et des Palestiniens». Pour cela, M. Hammoud considère que le seul cadre susceptible d’assurer une paix juste et globale dans la région est celui de la conférence de Madrid.
L’Autorité palestinienne a voulu hier rassurer Beyrouth en continuant à exiger la stricte application du droit au retour des réfugiés. Entre-temps, la campagne diplomatique menée depuis lundi par le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a commencé à porter ses fruits. De fait, selon le chef de la diplomatie libanaise, huit États ont déjà apporté leur appui au...