Actualités - ANALYSE
Disparus - Lahoud insiste pour la formation d’une commission d’enquête élargie L’État se mobilise pour une réunion préparatoire
Par ABI AKL Philippe, le 20 décembre 2000 à 00h00
Contrairement à la présidence du Conseil qui souhaite qu’on mette un bémol à l’affaire, la présidence de la République prend très à cœur le dossier des disparus, le drame humain que cela constitue. Aussi, le ban et l’arrière-ban de l’État sont convoqués ce mercredi pour une réunion du Conseil supérieur de défense destinée à préparer les mesures que le Conseil des ministres devra adopter pour traiter le problème. Cette séance regroupera, sous la direction du président Émile Lahoud, le chef du gouvernement et trois de ses ministres (Intérieur, Défense et Justice), ainsi que le commandant en chef de l’armée, le procureur général près la Cour de cassation et les chefs de tous les services de sécurité ou de renseignements accompagnés de leurs assistants directs. La dernière réunion du Conseil supérieur de défense remonte à 1993. Sur la table, une proposition précise : créer une commission spéciale élargie englobant le gouvernement, la Chambre (à moins qu’elle ne préfère former une commission à part) et les services officiels. Mais aussi, les corps constitués de la société civile, notamment le barreau et la presse. Une instance qui réceptionnerait les données collectées par les familles, pour en traiter ensuite avec les autorités syriennes ou, le cas échéant, avec d’autres parties impliquées dans les disparitions. Aux dernières nouvelles, l’idée d’une telle commission élargie ne sourit pas outre mesure au président du Conseil, qui préfère qu’on continue à s’appuyer sur la commission technique déjà en place. Toujours est-il qu’une autre proposition, celle d’indemniser les familles, est catégoriquement rejetée par les responsables. Pour la bonne raison qu’on ne peut pas indemniser toutes les familles, le nombre de disparus ou de victimes de la guerre domestique s’élevant à plus de 100 000. Philippe ABI-AKL
Contrairement à la présidence du Conseil qui souhaite qu’on mette un bémol à l’affaire, la présidence de la République prend très à cœur le dossier des disparus, le drame humain que cela constitue. Aussi, le ban et l’arrière-ban de l’État sont convoqués ce mercredi pour une réunion du Conseil supérieur de défense destinée à préparer les mesures que le Conseil...
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