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Actualités - ANALYSE

Universités - Élections estudiantines Succès aouniste à la faculté de gestion de l’USJ

Un indépendant, Ralph Homsi, a été élu hier président de l’amicale de la faculté de gestion de l’Université Saint-Joseph avec un bureau largement constitué de aounistes. Ces élections se sont caractérisées par des alliances d’une complexité frisant parfois le ridicule. L’un des candidats a ainsi déclaré, après avoir été élu : «Je suis un indépendant allié aux aounistes». Quelques minutes plus tard : «Je suis un indépendant allié aux aounistes», appuyé par les FL, le PNL, les Kataëb, Tanios Chahine (groupuscule de gauche) et par un mouvement du centre Éveil et Changement. Après une heure et demie de tergiversations, il aboutissait à un compromis absurde joignant CPL et FL. Cette «semaine électorale» exclusivement réservée aux élections de l’amicale des trois facultés du campus des sciences sociales (facultés de droit, de gestion et d’économie) a été inaugurée par celles de la faculté de gestion. Le statut, appliqué pour la première fois cette année, prévoit un bureau constitué de deux représentants de chaque année élus au suffrage majoritaire dans leur classe et un président élu au suffrage universel par les étudiants de la faculté (plus de sept cents). Deux candidats s’étaient présentés à la présidence : André Sassine, étudiant indépendant en troisième année, appuyé par le Courant patriotique libre (aouniste) et Ralph Homsi, étudiant indépendant en quatrième année. Les deux candidats ont présenté leurs programmes respectifs lors d’un débat assez vif qui a failli dégénérer en pugilat. M. Sassine s’est prononcé en faveur de toute initiative susceptible de donner un rôle actif aux étudiants par le biais de manifestations et de débats. Son projet : le «job fair» grâce auquel des entreprises offriraient des emplois aux étudiants de la faculté de gestion. Quant à Ralph Homsi, il a promis d’œuvrer pour la création d’une carte d’étudiant assurant des tarifs réduits, et pour l’abolition du service militaire. Sur le campus, jusque tard dans la soirée, les universitaires attendaient anxieusement les résultats. Et ce n’est que vers 19h30, que M. Homsi a été déclaré président élu avec un écart de voix assez impressionnant : 414 contre 274 pour André Sassine. D’aucuns parmi les étudiants ont estimé que «la victoire de Ralph Homsi est due en grande partie aux partisans du “Courant du Futur” (courant du Premier ministre Rafic Hariri) qui ont accordé leurs voix à ce dernier». En ce qui concerne les membres du bureau, les aounistes sont arrivés à remporter à eux seuls la moitié des sièges : Ziad Cordahi, représentant de la troisième année élu avec 51 voix ; Marc Azkoul, représentant de la première année (89) ; Tania Nasr, indépendante appuyée par le CPL, représentante de la quatrième année (70); et Mounir Chehab, indépendant allié des aounistes et appuyé par les Forces libanaises (FL) et le Parti national libéral (PNL), représentant de la première année (106). Les quatre autres élus sont : Walid Zibayé, indépendant représentant de la quatrième année (54) ; Gilbert Abou Mrad, indépendant représentant de la troisième année (50) ; Layal Houssaine, indépendante représentante de la deuxième année (96) et Yazid Ghostine, partisan des FL, appuyé par les Kataëb et le PNL, représentant de la deuxième année (91). Après l’annonce des résultats, le président élu a rappelé que par son statut d’indépendant il tentera de rapprocher tous les courants présents à l’intérieur de l’amicale. Les élections de la faculté d’économie sont pévues pour ce lundi à 13h et celles de la faculté de droit pour mercredi prochain. Pour beaucoup d’universitaires, l’amicale de l’Université Saint-Joseph est appelée à jouer un rôle majeur dans la reconstruction du mouvement estudiantin libanais à l’avant-garde des libertés publiques. Rami AZZAM
Un indépendant, Ralph Homsi, a été élu hier président de l’amicale de la faculté de gestion de l’Université Saint-Joseph avec un bureau largement constitué de aounistes. Ces élections se sont caractérisées par des alliances d’une complexité frisant parfois le ridicule. L’un des candidats a ainsi déclaré, après avoir été élu : «Je suis un indépendant allié...